Le département de la Manche émet des réserves sur l’éolien offshore

Le département de la Manche émet des réserves sur l’éolien offshore
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Par Gilles Patry
Publié le

6 avril 24 à 9h08

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Dans le cadre du débat public « La mer en débat », le Département a rassemblé ces vendredi 5 avril 2024 en plénière à Saint-Lô, a été appelé à intervenir sur « l’aménagement de l’espace maritime Manche Est – Mer du Nord ». Au cœur de ce dossier, l’identification des zones maritimes pour le développement de l’éolien offshore et le préservation de la biodiversité dans mer.

Un nouveau parc éolien est prévu, côté français, au nord des Côtes-d’Armor et un autre, côté Jersey, dans les eaux territoriales de Îles anglo-normandes. A cela s’ajoute la création d’une « zone de protection forte » à l’ouest de Chausey.

38% d’aires marines protégées

Au-delà zones marines protégées Couvrant 38% du littoral, dépassant l’objectif de 30%, le plan Manche Est – Mer du Nord prévoit un renforcement des exigences en matière de biodiversité pour atteindre 1% des eaux du littoral. Actuellement, les zones de protection forte représentent 0,002%, couvrant 0,65 km².

L’objectif est de protéger environ 325 km². A ce contexte s’ajoute l’annonce de gouvernement britannique créer « 13 zones protégées » dans la Manche, « interdites à tout chalutage », le tout en vue de « Réduction de 25 % des quotas de pêche ».

La pêche menacée

Ce scénario a fait réagir les élus départementaux. « Que restera-t-il à nos pêcheurs ? «C’est toute une industrie qui peut être remise en cause et l’existence même du port de pêche de Granville», a lancé Jean Morin, président du conseil départemental.

L’« infiltration » de Chausey ne plaît pas à l’élu de Granville Yvan Taillebois : « C’est tout un zone économique qui est mis à mal. Nous serons vigilants quant à la mise en place de zones de protection fortes. La minorité, dont la position a été relayée par Stéphanie Coupé, relève également du préoccupations :

Il est regrettable que les ressources halieutiques et la pêche n’aient pas été pleinement prises en compte dans l’élaboration des critères relatifs aux zones propices à l’énergie éolienne offshore. Il est impératif de soutenir le développement de l’énergie éolienne et la préservation des activités économiques traditionnelles comme la pêche. Par ailleurs, la définition d’une protection forte, bien que louable dans son intention, soulève des questions quant à son application concrète.

Stéphanie CoupéÉlu départemental

Comme la majorité, l’opposition a émis des réserves sur une « publication très tardive des cartes », sur « la nécessité de l’état se présente comme le garant de la pêche dans les parcs éoliens et impose aux constructeurs de prendre en compte les éventuels les primes d’assurance que les pêcheurs seraient imposés » et sur « l’absence de programmation et l’étalement dans le temps des parcs » ne garantissant pas de bénéfices pour la filière implantée à Cherbourg.

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« Participer à ce débat, ce n’est absolument pas donner un chèque en blanc », a insisté Philippe Gosselin. LE adjoint Le conseiller départemental de la majorité estime que « les réserves exprimées doivent être entendues ».

L’assemblée s’est unie pour approuver toutes les réserves et se garder de donner un avis favorable ou défavorable.

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