Les études de santé en Belgique, plus faciles qu’en France ? – .

Les études de santé en Belgique, plus faciles qu’en France ? – .
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Témoignage

Par

Oriane Raffinpublié le 5 avril 2024

Parce qu’une année de PASS ou de L.AS ne leur convient pas, parce que la sélection est trop sévère ou parce qu’ils n’ont pas obtenu la formation souhaitée, de nombreux étudiants envisagent de partir en Belgique pour suivre leurs études de santé. Reste à savoir si c’est la meilleure option.

Louis, 21 ans, avait pourtant tout tenté en . En 2020, année de la réforme, il s’inscrit en PASS à Strasbourg (67). « Malgré un très bon bilan, j’ai a échoué à l’examen oral, déplore-t-il. L’étudiant est finalement admis en deuxième année de pharmacie. Mais Louis réfléchit à d’autres solutions pour mener à bien, coûte que coûte, son projet initial : devenir médecin. Il a ensuite préparé des dossiers pour l’Allemagne, la Croatie et la Belgique. Après un examen d’entrée, il est admis en deuxième année de médecine à la Faculté de Bruxelles.

Comme Louis, de nombreux étudiants français décident d’étudier les soins infirmiers, la médecine, la pharmacie, la physiothérapie, les sages-femmes, dentaireetc., en Belgique. Il faut dire que le pays offre de nombreux atouts.

Accès facilité aux études de santé

Car le plus gros point noir en France, c’est la sélection. Seul 25% des étudiants inscrits en PASS ou L.AS accèdent en deuxième année d’études de santé. « En France, nous avons un an pour nous préparer avant de passer le « concours ». En Belgique, la sélection n’est pas si lourde : on s’inscrit et c’est parti, à la fin de la dernière année. C’est assez économique en termes de temps et d’investissement », souligne Louis.

La médecine et la « médecine dentaire » sont les deux seules filières à privilégier l’admission par concours. L’examen est cependant exigeant – basé sur le programme scientifique de dernière année très approfondi. Et la concurrence reste importante.

«Nous vérifions également la capacité financière académique des étudiants, en examinant leur parcours professionnel, pour voir s’il répond aux critères de réussite», prévient Meltem Caliskan, responsable du service des inscriptions à l’Université libre de Bruxelles. Concrètement, les échecs en PASS et/ou L.AS sont scrutés. Même si l’année est validée, avec deux échecs, ça devient bon plus difficile qu’avant d’accéder à l’université belge.

Le numerus clausus en Belgique

Attention, depuis la rentrée 2023, la Belgique a mis en place un numerus clausus. Et limite notamment le nombre de non-résidents dans sa formation en médecine et en dentisterie (l’équivalent du dentaire) : la barre est fixée à 15 % du total.

Les études en Belgique, “moins stressantes” qu’en France

Emma, ​​21 ans, originaire de Chambéry (73), suit actuellement sa troisième année de kinésithérapie à Liège. Après un échec en PASS, elle est attirée en Belgique et acceptée en physiothérapie – le mode de sélection du secteur pour les étudiants résidents non belges. Un soulagement pour l’étudiante, qui entamait alors un L.AS STAPS, mais ne se sentait pas du tout à sa place. S’installer en Belgique était un véritable défi. « C’est une aventure, on part loin, on a tout à découvrir », dit-elle. “Mais j’avais des colocataires, ce qui aide à avoir un point d’ancrage, au moins la première année.”

Depuis, elle ne regrette absolument pas de partir à l’étranger. « En termes d’approche, l’école en Belgique est super chill. D’un point de vue administratif, c’est plus simple, moins stressantpeu importe si nous ne remettons pas un article à temps.

L’occasion de découvrir de nouvelles formations santé

Quant à Iléane, 22 ans, originaire de la Loire (42), il a fallu persévérer. Après une année de PASS puis de L.AS en droit en France, elle a eu plus de difficultés à intégrer la médecine en Belgique. « Par contre, j’avais la possibilité de faire des sciences biomédicales en Belgique, et de retenter la sélection. Il n’y a pas de réelle équivalence en France : c’est un secteur orienté vers la recherche médicale et les biotechnologies », explique-t-il. -Elle.

L’étudiant choisit cette option et finit par changer de voie définitivement. « Comme ça me plaisait beaucoup, j’ai décidé de rester sans réessayer la médecine ! »

Des normes élevées mais moins de concurrence en Belgique

Selon ces jeunes Français, au-delà de la sélection, ils sont plutôt le rythme et l’ambiance en Belgique qui semble bien différente. « D’après ce que j’entends de mes contacts restés en France, j’ai l’impression d’avoir beaucoup de pression. Je les vois beaucoup travailler, et je n’ai pas l’impression que c’est la même chose à Bruxelles. L’ambiance me semble bien meilleure ! », confie Louis.

Pour Iléane, même si la première année reste sélective puisqu’elle dépend encore de la réussite aux examens, cela “n’a rien à voir avec l’ambiance ‘compétition’ du PASS en France”.

« Pendant les périodes de blocage – révisions et examens – qui durent 3 à 4 semaines, en janvier et juin, on travaille dur », explique Emma. D’autant plus qu’il n’y a pas de surveillance continue. « Le reste du temps, c’est très folklorique, avec une ambiance très festive, ajoute Iléane. Et, si ce n’est pas forcément plus simple, il y a par contre beaucoup moins de pression, c’est moins compétitifplus paisible.”

trois sont unanimes pour saluer des cours plus tournés vers la pratique qu’en Franceet des professeurs bien plus accessibles que leurs souvenirs du PASS.

Cours et diplôme de santé équivalents

Enfin, ce qui attire aussi les étudiants français, c’est le fait que le contenu des cours belges est assez similaire à celui dispensé en France. Car le niveau de diplôme est équivalent, que ce soit en France ou en Belgique. “Dans les cursus de sciences médicales, le niveau est assez exigeant, confirme Meltem Calistan. Mais le système est différent, avec le cumul de crédits, ce qui rend les choses plus fluides.» Les étudiants disposent en effet de plusieurs semestres pour achever une matière si nécessaire.

Les diplômes belges permettent alors d’exercer en France. Avec parfois la nécessité, en fonction de l’appréciation de l’ordre de la profession, d’effectuer des stages complémentaires pour affiner sa pratique dans un domaine ou un autre.

 
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