les champs de légumes ont les pieds dans l’eau dans la Manche

les champs de légumes ont les pieds dans l’eau dans la Manche
Descriptive text here

47% de précipitations en plus en 2023 par rapport à l’année précédente, sur la côte ouest de la Manche, la pluie noie les parcelles des maraîchers. A Surtainville, Fabien et son père Jean-Jacques Pismont n’ont toujours pas pu semer et planter.

Des parcelles ravagées à réhabiliter

Sur les hauteurs de Surtainville, Fabien Pismont ne peut que constater les dégâts : son complot est ravagéla terre a été complètement retournée cet hiver lorsqu’il a arraché les poireaux avant qu’ils ne pourrissent dans le sol gorgé d’eau. « Nous avons multiplié par deux ou trois le temps d’arrachage » explique le maraîcher, “Ce fut un hiver fatiguant, surtout physiquement.” Depuis, rien ne peut être fait, les anfractuosités creusées par le travail de la terre se sont transformées en immenses flaques d’eau. “C’est pire au fond de la parcelle, on dirait presque un étang”, ajoute Fabien Pismont.

Le maraîcher devait retourner la terre au moment d’arracher ses poireaux et depuis, l’eau stagne dans les trous. © Radio-France
Sarah Saltiel Ragot

Même chose pour les parcelles de sable pour les carottes. Le terrain est même encore inondé par l’étang voisin qui déborde et recouvre désormais le sol. En plus de 20 ans d’exploitation, le maraîcher ne se souvient pas que l’eau soit jamais montée aussi haut.

L’année dernière, le 27 mars, il plantait ses carottes. Aujourd’hui, il ne peut même pas accéder au terrain en tracteur.

Retard des récoltes et rentrées de fonds reportées

“Nous perdrons quinze jours à trois semaines sur les jeunes pousses si la météo ne s’améliore pas”, estime Fabien Pismont. Situation critique également sur les parcelles de carottes où la nappe phréatique qui est remontée mettra du temps à redescendre. “Cela nous suivra encore pendant un bon mois”, anticipe l’agriculteur.

Un retard des récoltes qui retarde également la réception de l’argent. Difficile de toujours garder le moral dans ces conditions, confie Fabien Pismont : « Quand on a des jours où il ne pleut que, ça impacte forcément le moral. Nous retardons l’afflux d’argent et nous ne devons pas laisser cela durer six mois. On maintient le moral mais l’aspect financier nous rattrape toujours. “ Pour l’instant, l’opération conserve sa trésorerie.

Une ferme déjà touchée par la tempête Ciaran

La pluie n’est pas la seule chose qui complique la vie dans cette ferme. Novembre dernier, La tempête Ciaran est passée et a causé des dégâts. Le vent a emporté les couvertures des serres et elles n’ont pas pu être réparées car il a fallu attendre le retour du beau temps. « Les plantations ont pourri et nous avons perdu deux récoltes. » déplore le père, Jean-Jacques Pismont puisque les agriculteurs n’ont pas pu ressemer. Perte estimée : 30 000 euros.

Depuis la tempête Ciaran en novembre 2023, les couvertures des serres n’ont pas pu être réparées. Il est donc impossible de planter. © Radio-France
Sarah Saltiel Ragot
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV un Ehpad parisien en ébullition, deux enquêtes ouvertes
NEXT Guigou s’en va, Gallego nouvel ambassadeur, Abdelhak prolonge – Actualités – .