Dans le Maine-et-Loire, les parents d’élèves se sont mobilisés contre les groupes de niveau collège

Dans le Maine-et-Loire, les parents d’élèves se sont mobilisés contre les groupes de niveau collège
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A Angers (Maine-et-Loire) jeudi 4 avril, sur 400 élèves inscrits au collège Jean-Mermoz, seuls 20 étaient présents. De même, ils n’étaient que 50 sur 390 à Jean-Vilar, 90 sur 270 à Félix-Landreau, 250 sur 600 à Chevreul.

A Trélazé, ce nombre était de 40 sur 599 au collège Jean-Rostand et de 35 sur 644 à François Villon, aux Ponts-de-Cé. Au Lion-d’Angers, le collège du Val-d’Oudon n’accueillait que 16 étudiants sur 621 ; le collège Jean-Racine, à Saint-Georges-sur-Loire, 50 sur 570 ; celui de Montrevault-sur-Èvre a enregistré 83,4% d’absence. Seuls 30 élèves sur 452 étaient présents au collège George-Pompidou, à Champtoceaux (commune déléguée de l’Orée-d’Anjou).

« Nous empêchons les étudiants de s’entraider et de faire preuve de solidarité »

Difficile de chiffrer, le même jour, le bilan de l’opération « collège mort », mais Damien Peltier, coprésident de la branche départementale de la Fédération des conseils de parents (FCPE) le juge plutôt « satisfaisant pour une première ».

Ce jeudi, la FCPE a appelé les parents à garder leurs enfants à la maison en signe de protestation contre la réforme des groupes de niveaux au collège, qui sera appliquée dès la rentrée scolaire de septembre 2024 dans les classes de 6e.e et 5e. « Après 10 semaines d’évaluation, les étudiants seront triés et répartis en groupes de niveaux. C’est une réforme mise en œuvre rapidement, sans concertation, qui va instaurer des filières à partir du collège et mettre fin au collège unique, affirment les membres de la FCPE. A l’heure où l’on parle d’inclusion, Nous empêchons les étudiants de s’entraider et de faire preuve de solidarité, et ceux qui sont déjà vulnérables seront encore plus stigmatisés. »

« Il faut de l’hétérogénéité dans les classes, c’est ce qui fait progresser les élèves. Les groupes de niveau vont les stigmatiser. Avec cette opération, nous allons également briser les groupes de classe et les dynamiques. Nous allons avoir des élèves qui devront changer de groupe un tiers du temps. Il faut penser à nos petits élèves de 6 anse qui ont besoin de repères à leur arrivée au collège », commente un professeur de français du collège George-Pompidou, à Champtoceaux.

La FCPE ne va pas s’arrêter là. “Nous allons nous associer à l’intersyndicale des enseignants pour décider de la suite et construire quelque chose ensemble”, annonce Damien Peltier. Pour lui, la priorité est d’informer tous les parents. « Sinon, ils risquent d’avoir de grosses surprises à la rentrée. »

 
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