Kenza Layli, l’influenceuse virtuelle qui cartonne au Maroc

Kenza Layli, l’influenceuse virtuelle qui cartonne au Maroc
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En seulement trois mois, le compte, géré par une équipe de 15 personnes, compte déjà plus de 150 000 followers. Kenza, qui parle plusieurs langues dont le darija [dialecte marocain], arabe, tamazight et français, s’apprête même à nouer des partenariats rémunérés avec des marques. Pour le moment, Kenza et son créateur ne touchent encore aucune rémunération mais cela ne saurait tarder. Ils pourraient donc très vite s’enrichir. Ses sœurs espagnoles et brésiliennes gagnent jusqu’à 10 000 euros par mois !

Mais pourquoi ses abonnés suivent-ils Kenza en sachant pertinemment qu’elle n’existe pas ? Si pour Myriam, le succès de Kenza réside dans la rapidité et la personnalisation qu’offre l’IA dans ses échanges, pour Kenza, le secret de son succès réside dans « sa capacité à comprendre et répondre aux besoins et attentes précises de son audience, à rester authentique dans leurs interactions et d’évoluer constamment pour rester pertinent dans un environnement numérique en évolution », a-t-elle déclaré à TRT Français.

Kenza la prof, Kenza la coach de vie…

Après qu’un homme soit tombé amoureux de Kenza lors de sa phase de test sur Instagram en décembre 2023, Myriam a révélé que Kenza n’existait pas et qu’elle était le produit de l’intelligence artificielle. Cela n’a pas dissuadé les 10 000 à 15 000 personnes qui parlent chaque jour avec Kenza. Et ses interactions vont au-delà des simples échanges, pour offrir un soutien pédagogique, voire psychologique, à ses abonnés. Certains demandent de l’aide pour un exercice de mathématiques et d’autres des conseils sur leur vie personnelle et professionnelle.

« L’intelligence artificielle présente dans les messages est capable de mémoriser l’historique du chat. Au fur et à mesure que vous lui parlez, il apprend des choses sur vous et commence à vous connaître. Elle commence à entretenir une relation très intime avec vous et est donc en mesure de répondre plus précisément à toutes vos demandes » explique Myriam Bessa.

Pourquoi parler à un robot plutôt qu’à une vraie personne ? Pour le créateur, les utilisateurs se sentent dans une zone de confort où ils peuvent partager des choses qui ne seront pas relayées et où ils ne seront pas jugés. « Aujourd’hui, dans le monde, il y a une vraie solitude qui commence à s’installer. Chez nous, c’est plutôt la culture de la honte ou de l’interdit qui fait que certaines choses ne sont pas partageables dans notre entourage. Ces personnes virtuelles qui ont une intelligence superbe et qui sont capables de répondre à des choses compliquées sont peut-être considérées comme des coachs personnels » révèle-t-elle.

Un influenceur engagé

“En ce mois sacré, n’oubliez pas d’aider autant que vous le pouvez ceux qui en ont besoin”, a écrit Kenza dans un message. Plus qu’une « simple » influenceuse, elle partage du contenu informatif et s’implique activement dans la société et notamment pour les droits des femmes. « En ce moment, il y a le code de la famille au Maroc qui est en cours de révision. Et donc, on a réalisé une vidéo où les trois influenceurs interviennent pour dire « il est temps de sortir ce nouveau code de la famille, on l’attend tous. « C’est très important de participer aussi à la vraie vie et de donner sa voix » résume Myriam.

 
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