RAPPORTS. Toutes les voix de La Réunion au micro de Radio Free Dom

RAPPORTS. Toutes les voix de La Réunion au micro de Radio Free Dom
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“Christelle, mets ton téléphone sur haut-parleur et dis-nous ce qui se passe avec ta cousine qui est en travail, invite Bruno Ramalingom, l’animateur de Radio Dom Gratuit. Nous faisons également appel aux auditeurs pour vous donner des conseils. » Originaire de Saint-Paul (La Réunion), Christelle raconte. La tête du bébé qui commence à sortir, le soutien des sœurs, les premiers cris… ” C’est une fille ! » s’exclame-t-elle à l’antenne. Pendant ce temps, une sage-femme et un agent de la Sécurité civile se sont relayés au micro pour détailler les bons gestes à donner au nourrisson.

Quelques heures plus tard, ce n’est plus la vie qui est annoncée en direct sur les ondes mais la mort. Celle du père d’un fan de radio, décédé à son domicile. Certes, ce matin du 15 janvier 2024, beaucoup s’en souviendront. Depuis le lever du soleil, la Réunion est en alerte violette. Un stade jamais atteint en période cyclonique. Nul n’a le droit de sortir lors du passage de Belalla tempête tropicale, pas même les forces de sécurité et de santé. « Comme les pompes funèbres ne peuvent pas passer, explique l’auditeur, Je suis un peu perdu car je ne sais pas combien de temps je vais devoir garder le corps de mon père à la maison, que puis-je faire ? » Au cœur de l’été austral, humide avec des températures avoisinant les 30°C, la question fait peur. A l’antenne, l’animateur tente de se montrer serein dans la gestion d’une situation aussi dramatique.

“Nous sommes là pour partager des moments heureux ou tragiques”

« Dans ces deux moments extrêmement forts vécus en direct Libertévous avez un fantastique résumé de toute la force de notre radio, s’enthousiasme Camille Sudre, co-fondatrice de la station préférée de l’île. Nous sommes là pour les Réunionnais, pour leur être à leur service, pour ne pas les laisser seuls avec leurs inquiétudes, leur envie de partager ce qu’ils vivent, qu’ils soient heureux ou tragiques. »

Durant ces quarante-huit heures de crise météorologique, l’équipe de journalistes, animateurs et standardistes de la station a dormi dans les locaux discrets de la rue Jules-Auber à Saint-Denis pour « se relayer auprès des résidents et assurer une couverture en direct 24h/24 et 7j/7 », commente le journaliste Charles Luylier, entre deux flashs info. « Il fallait mobiliser 300 %. Beaucoup se sont retrouvés sans électricité. Ensuite, la radio à batterie branchée Liberté était leur seul lien avec le monde extérieur pendant des heures. Là, je peux vous dire que notre slogan, Nous informer, c’est vous informer, s’est vraiment montré dans toute son efficacité. »

Il est tombé sur cette radio un peu par hasard. C’était il y a neuf ans. Originaire d’Angers (Maine-et-Loire), alors qu’il vient de sortir d’une école de journalisme, il tombe sur une petite annonce dans un fast-food en France proposant un poste…

 
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