Une jeune fille de 13 ans a été violemment agressée mardi devant son collège à Montpellier. Trois mineurs ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur.
Après l’agression de Samara, une jeune fille de 13 ans, devant son collège, trois mineurs ont été placés en garde à vue mercredi pour tentative de meurtre sur mineur, selon un communiqué du parquet de Montpellier.
L’attaque s’est produite ce mardi 2 avril vers 16 heures devant le collège Arthur-Rimbaud situé dans le quartier La Mosson – La Paillade, au nord-ouest de Montpellier. « L’une des personnes impliquées », un mineur de 14 ans fréquentant le même établissement, a été interpellée mercredi matin.
“Elle reconnaît avoir frappé”, a encore précisé le parquet.
Deux autres mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont ensuite été arrêtés et sont interrogés sous le même chef d’accusation de tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans. L’un d’eux était déjà connu de la justice, toujours selon la même Source.
De son côté, Samara, « grièvement blessée », a été admise dans la soirée au CHU Lapeyronie, à Montpellier. Elle a été placée dans un coma artificiel avant de se réveiller ce mercredi en début d’après-midi. Selon sa mère Hassiba sur BFMTVelle reste « traumatisée ».
Une peine de 20 ans
En France, la peine pour tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans est de 20 ans de prison pour un mineur de moins de 16 ans. Dans le cas de Montpellier, c’est pour l’instant la qualification pénale retenue pour la garde à vue qui a lieu ce mercredi, mais aucune mise en accusation n’a encore été décidée dans cette affaire.
A titre de comparaison, dans le procès concernant l’affaire Yuriy, l’adolescent de 15 ans roué de coups sur la dalle de Beaugrenelle en 2021, un jeune mineur jugé pour tentative d’homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans avait été condamné à 5 ans de prison. , dont 30 mois avec sursis.
La mère dénonce des actes de harcèlement
Sur BFMTV, la mère de Samara a expliqué qu’un de ses camarades de classe la « rendait malheureuse depuis un an et demi ou deux ans ». Elle affirme que cette dernière avait été exclue de l’établissement pendant deux jours en juin 2023, notamment après avoir publié une photo de sa fille sur les réseaux sociaux appelant au viol.
Le parquet souligne que la justice « n’a reçu aucune information faisant état d’actes de harcèlement à son encontre ». Pour l’académie de Montpellier, l’enquête “permettra de déterminer toutes les circonstances de l’agression, y compris les éventuels actes de harcèlement qui auraient pu avoir lieu préalablement”, selon un communiqué publié mercredi soir.
Alexandra Gonzalez avec Sophie Cazaux
