Il a beaucoup plu le mois dernier dans le Gard et en Lozère. Près de 800 mm de pluie à Villefort au sud de la Lozère et 242 mm à la gare de Nîmes-Courbessac. « Une bouffée d’oxygène » pour les eaux souterraines. Etat des lieux avec Perrine Fleury, hydrologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
France Bleu Gard Lozère : Après ces différents épisodes pluvieux, quel est le niveau des nappes phréatiques dans le Gard ?
Perrine Fleury : L’état des nappes phréatiques du Gard s’est nettement amélioré. A la fin de l’hiver, nous étions à des niveaux très bas. Nous n’avions aucune recharge pendant l’automne et l’hiver. Et les fortes précipitations du mois de mars ont permis une recharge efficace des nappes phréatiques. Cela a permis une montée des niveaux. Il existe désormais dans les aquifères un stock d’eau qui peut être utilisé.
FBGL : Le niveau de la nappe phréatique dans le Gard est-il plus élevé que l’an dernier ?
Perrine Fleury : Le niveau qu’on a actuellement est bien supérieur à celui de l’an dernier à pareille époque. C’est un niveau que nous n’avons pas eu depuis plusieurs années. Nous sommes au dessus des normales saisonnières. De ce fait, nous sommes dans une période plutôt humide.
FBGL : Dans le Gard, en l’état,Les eaux souterraines peuvent-elles résister à une canicule ?**
Perrine Fleury : Les nappes phréatiques vont commencer à s’écouler. C’est un phénomène naturel, mais comme leur niveau est très élevé au début du printemps, cela signifie que nous avons des ressources pour les mois à venir. Je ne sais pas si on passera au travers d’une canicule, cela dépendra de la canicule, mais de toute façon, les nappes phréatiques soutiendront le débit des rivières et cela leur offrira une bouffée d’oxygène.
FBGL : Quelle est la situation des eaux souterraines en Lozère ?
Perrine Fleury : La Lozère a été très humide. Nous sommes bien au-dessus des moyennes de saison. Il y a un bon stock de nappes. Nous pourrons donc utiliser cette ressource. Mais continuons à le faire avec sagesse.
#Français
