l’ambassadeur en France démissionne

l’ambassadeur en France démissionne
l’ambassadeur en France démissionne

L’ambassadeur de Géorgie en France a annoncé jeudi 9 mai 2024 présenter sa démission en raison de la “des tensions” lié à un projet de loi sur « l’influence étrangère », dénoncé par l’opposition et en Occident, qui entrave selon lui les relations du pays avec ses partenaires étrangers.

Ce texte, une initiative du parti au pouvoir, le « Rêve géorgien », a provoqué la colère d’une partie de la population, qui le juge contraire aux aspirations européennes de ce pays du Caucase.

Egalement critiquée par les Occidentaux, elle s’inspire d’une loi utilisée depuis des années par le Kremlin pour réprimer les voix dissidentes en Russie.

“J’appelle au retrait de ce projet de loi”

L’ambassadeur, Gotcha Javakhishvili, a expliqué sur « a soumis une demande aux autorités géorgiennes pour mettre fin à mes fonctions à ce poste avant la date limite ».

« Les tensions actuelles et le climat généré par le projet de loi […] dans nos relations avec nos amis et partenaires étrangers faire ma mission […] extrêmement difficile”a-t-il déclaré dans un message en français.

Dans une interview au journal Le monde Gotcha Javakhishvili a clarifié son approche : «C’est une question de principe et d’honneur. J’appelle au retrait de ce projet de loi”dit-il, tout en précisant qu’il ne voulait pas se lancer « dans les débats politiques ni gagner des points auprès de l’opposition ».

“Aujourd’hui, Moscou nous complimente”

Le texte a été présenté l’année dernière puis abandonné après des manifestations de rue à grande échelle, mais le gouvernement géorgien a choisi de réintroduire une version très légèrement modifiée.

Lire aussi : 20 000 manifestants dans les rues en Géorgie : trois questions sur un projet de loi controversé

Il prévoit d’exiger que toute ONG ou organisation médiatique recevant plus de 20 % de son financement de l’étranger soit enregistrée comme « organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ». Le gouvernement assure que cette mesure vise à assurer la « transparence » sur le financement des organismes.

Pour Gotcha Javakhishvili, le gouvernement « continue de dire qu’il souhaite que la Géorgie adhère à l’UE, mais comment cela serait-il possible avec une telle loi et malgré les avertissements de nos partenaires ? » Et pour continuer : « Aujourd’hui, nos amis européens nous critiquent et Moscou nous complimente. Cela m’est insupportable. »

Grandes manifestations dans le pays

Des manifestations mobilisant parfois des dizaines de milliers de personnes contre ce texte secouent la Géorgie depuis début avril.

Les citoyens et personnalités politiques du pays mobilisés contre le projet de loi sont la cible de violences et de menaces, ont également dénoncé jeudi deux ONG internationales.

Les citoyens reçoivent ” menace “ tandis que les politiciens et les militants impliqués sont la cible de « attaques et représailles organisées »a dénoncé l’ONG anti-corruption Transparency International dans un communiqué.

Human Rights Watch (HRW) a pour sa part déploré que certains manifestants, dont un lycéen de 17 ans, aient été « violemment battu par la police ». Lors de manifestations contre ce projet de loi, un journaliste duAFP avait vu la police utiliser des balles en caoutchouc contre les personnes rassemblées. Au moins quatre militants et personnalités politiques opposés au gouvernement ont déclaré avoir été attaqués la semaine dernière, selon les médias locaux.

 
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