Deux aides-soignantes jugées pour maltraitance de résidents d’un EHPAD du Tarn

Deux aides-soignantes jugées pour maltraitance de résidents d’un EHPAD du Tarn
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l’essentiel
Soupçonnés de violences sur plusieurs résidents de l’EHPAD de Monestiés, les deux prévenus âgés de 58 et 59 ans ont nié tout acte volontaire de maltraitance lors de leur procès pénal à Albi. Le tribunal rendra sa décision le 25 avril.

Commentaires déplacés, gant savonneux retenu sur le visage d’une résidente pour l’empêcher de crier, coup de pied dans un fauteuil roulant, résidents nourris à la cuillère pendant les repas : deux aides-soignantes de l’EHPAD de Monestiés ont été jugées le 28 mars par le tribunal correctionnel d’Albi. Ils sont accusés de violences contre des personnes vulnérables sans incapacité.

Les faits remontent à 2021. Des soupçons de maltraitances avaient poussé la direction de l’EHPAD à ordonner un audit, puis une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Lors du procès, le président Giorgiutti a rappelé que plusieurs témoignages, venant tant de résidents que de collègues, incriminaient les deux infirmières auxiliaires. “Tout le monde savait, personne n’a donné les noms”, a ajouté le représentant du ministère public.

L’un des deux prévenus, âgé de 58 ans, travaillait dans cet EHPAD depuis 1998 et y travaille toujours. A la barre du tribunal, elle a totalement nié les faits reprochés. “C’est absurde, j’ai toujours fait mon métier avec passion.” Elle s’est dite « surprise » que cette affaire « lui tombe dessus », alors qu’elle n’avait « jamais eu de reproches » de la part de sa direction. Sa coaccusée, âgée de 59 ans, a quitté l’établissement où elle avait été embauchée en 2010 et travaille désormais à titre intérimaire. Elle nie également les faits.

Un assouplissement plaidé par la défense

Leur avocate, Me Charlotte Chacon, parle d’une enquête « déplorable » et compromettante contre ses clients. Elle rappelle que l’audit commandé par la direction n’a pas révélé de « faits avérés de maltraitance » et qu’aucune mesure disciplinaire n’a été prise à l’encontre des deux prévenus. En revanche, des « conflits importants » entre agents ont été constatés au sein de l’établissement. L’employeur décide alors de transférer les deux soignants dans un autre site d’EHPAD afin de régler le problème.

Me Chacon a remis en cause plusieurs témoignages recueillis lors de l’enquête et a dénoncé le fait qu’aucune date précise n’ait pu être fournie concernant les faits reprochés. Elle a plaidé pour la libération de ses clients. Le ministère public a quant à lui requis une peine de prison avec sursis de 6 mois et une interdiction d’exercer toute activité liée aux personnes âgées ou vulnérables pendant 5 ans. Le tribunal a réservé sa décision jusqu’au 25 avril.

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