Dans le Jura, il pourrait devenir obligatoire d’inscrire sa date de naissance sur sa carte d’électeur. Suite à un postulat déposé après des fraudes survenues en 2022, le gouvernement propose de renforcer la sécurité du vote par correspondance, en attendant l’introduction du vote électronique.
L’objectif du projet de modification de la loi sur les droits politiques est de mieux lutter contre la fraude électorale lors du vote par correspondance, mais aussi de contrôler la qualité des électeurs. Dans le Jura, le gouvernement propose d’ajouter la date de naissance sur la carte d’électeur, comme le font déjà Vaud, Neuchâtel et Genève.
« Ce n’est pas non plus infaillible, car on trouve aussi des informations sur les années de naissance sur les réseaux sociaux », prévient néanmoins le chancelier Jean-Baptiste Maître dans La Matinale. “Mais c’est une sécurité supplémentaire, qui n’est pas trop difficile pour les électeurs et qui peut être contrôlée assez facilement par les bureaux de vote”, soutient-il.
Vers la mise en place du vote électronique
Mais pour les autorités jurassiennes, la meilleure sécurité passera par l’introduction du vote électronique. Il y a cinq ans, la Confédération a chargé la Chancellerie fédérale de concevoir avec les cantons une restructuration de la phase expérimentale du vote électronique.
Jean-Baptiste Maître indique que le dossier avance. Des tests « concluants » ont été réalisés à Bâle-Ville, à Saint-Gall, en Thurgovie et dans les Grisons. «Les cantons se lancent dans le vote électronique avec une solution consolidée et un système postal reconnu par la Confédération», déclare-t-il.
La date limite de mise en œuvre du vote électronique n’est pas encore connue. Plusieurs cantons ont déjà pris des mesures législatives pour l’instaurer. En Suisse romande, les cantons de Vaud, Neuchâtel et Jura n’ont, pour l’instant, accepté aucune modification en faveur du vote électronique.
Gaël Klein/ami
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