Émissions de gaz à effet de serre, consommation d’eau, réparabilité… un label, baptisé Ecobalyse, qui calcule l’impact écologique des vêtements neufs est en préparation. Il sera dévoilé ce mercredi 3 avril 2024 par le ministre de la Transition écologique.
« L’industrie textile génère désormais plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis » selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Le gouvernement souhaite que les fabricants soient plus transparents sur le coût écologique des produits qu’ils mettent en rayon ou vendent sur Internet.
Ce mercredi 3 avril 2024, la ministre de la Transition écologique présentera « Écobalyse », le calculateur du futur étiquetage environnemental de nos vêtements neufs.« L’enjeu à long terme est d’inciter les consommateurs à consulter l’impact environnemental des vêtements avant de les acheter »explique le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Une notation qui évaluera l’impact écologique des vêtements
Concrètement, ce label sera apposé par les fabricants sur une base volontaire. Il fera l’objet d’une concertation. “Cet outil permettra aux entreprises et aux professionnels du secteur d’obtenir facilement et gratuitement le coût environnemental de leur produit.il explique.
Un score, allant de 0 à l’infini, évaluera l’impact écologique d’un pull, d’un manteau ou d’un pantalon. « Comme un prix (en euros), une valeur nutritionnelle en (en kcal) ou un score carbone (en kg/C02e). Plus le score est élevé, plus le produit coûtera cher pour l’environnement. »précise-t-il.
Les produits seront évalués en points d’impact sur la planète. Par exemple, un t-shirt écolo pourrait avoir une note de 300, soit quatre fois plus s’il était conçu à l’autre bout du monde pour un usage « jetable » ou « éphémère ». « Nous ferons de l’éducation pour que les consommateurs s’approprient cet affichage »rassure le ministère de la Transition écologique.
Les premiers labels lancés à l’automne
Si le processus de consultation ne prend pas de retard, les premiers labels environnementaux pourraient apparaître dès l’automne sur nos vêtements, dans les rayons ou en ligne.
« Nous commençons par le textile mais la prochaine étape de cette démarche environnementale concernera les produits alimentaires puis d’autres secteurs comme l’ameublement »a annoncé Christophe Béchu
