La colère suscitée par l’augmentation du prix fédéral du carbone a conduit à des manifestations à travers le pays lundi, dont plusieurs ont bloqué la circulation sur la route transcanadienne et aux postes frontaliers provinciaux.
L’augmentation prévue de 15 $ la tonne du prix fédéral du carbone à la consommation par Ottawa est entrée en vigueur lundi, portant le prélèvement à 80 $ la tonne.
Cela se traduit par une hausse du prix du carbone sur le carburant d’environ 0,14 $ à près de 0,18 $, ce qui porte le litre d’essence à 3,3 cents le litre en moyenne.
S’exprimant devant une station-service à Nanaimo, en Colombie-Britannique, le chef conservateur Pierre Poilievre a qualifié l’augmentation de lundi de « cruelle blague du poisson d’avril envers les Canadiens » dans un contexte de coût de la vie élevé.
“Nous devons unifier notre pays autour d’une vision optimiste pour axer la fiscalité, construire des logements, régler le budget et mettre fin à la criminalité”, a-t-il déclaré lorsqu’on l’a interrogé sur les manifestations.
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Des manifestants contre le prix du carbone se rassemblent le long de l’autoroute 1, près de Hope, en Colombie-Britannique, le 1er avril 2024.
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Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que cette augmentation se traduirait également par des chèques de remise trimestriels plus importants pour les Canadiens, qui, selon lui, devraient être versés le 15 avril.
Mais les manifestants de plusieurs provinces qui sont descendus sur les bâtiments gouvernementaux et ont bloqué les routes lundi – beaucoup brandissant des pancartes faisant écho aux slogans de Poilievre « supprimer la taxe » et « augmenter la hausse » – ont déclaré que cette augmentation contribuait à leurs problèmes d’abordabilité.
« Nous en avons assez », a déclaré Jeff Galbraith, candidat du Parti populaire du Canada, à Global News lors d’un rassemblement à Hope, en Colombie-Britannique, qui s’est intensifié tout au long de la journée, les manifestants ayant ensuite perturbé la circulation sur trois autoroutes à proximité, dont la Transcanadienne.
« Je pense que nous avons beaucoup de Canadiens frustrés, désillusionnés, découragés et privés de leurs droits. Une majorité de Canadiens… ont le sentiment de ne plus avoir de voix.
À Cochrane, en Alberta, des centaines de manifestants ont bloqué la route transcanadienne à une seule voie. Des agents de la GRC étaient sur place pour surveiller l’événement.
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« Le gaz arrive. Tout arrive. Nous ne pouvons pas nous le permettre », a déclaré Nicki Langlouys, une participante à la manifestation de lundi. “Je connais des gens qui perdent leur maison.”
Des manifestants contre la taxe carbone brandissent des pancartes et scandent des slogans alors qu’ils bloquent une voie en direction ouest de la route transcanadienne près de Cochrane, en Alberta, le lundi 1er avril 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Jeff McIntosh.
JMC
L’événement, organisé par un groupe appelé Nationwide Protest Against Carbon Tax, était l’un des 15 événements organisés à travers le pays, y compris sur la Colline du Parlement.
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Les manifestants ont également bloqué temporairement une partie de la route transcanadienne reliant la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick, le Manitoba et la Saskatchewan, la Saskatchewan et l’Alberta, ainsi que l’Alberta et la Colombie-Britannique.
Samuel Field, un mécanicien de la vallée d’Annapolis en Nouvelle-Écosse qui possède un atelier de réparation et un dépanneur, a participé à la manifestation à Aulac, au Nouveau-Brunswick. Il a déclaré que ses clients ressentaient déjà les effets de la hausse du coût de la vie.
« Il est important pour moi de les défendre, car je suis là pour subvenir à leurs besoins », a-t-il déclaré. «Je veux que nous réussissions tous. Ce qui se passe n’est pas bon. Nos industries sont détruites, nos communautés sont détruites, cela nuit à nos familles.
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Field, qui était porte-parole du groupe de protestation, a déclaré lundi matin que les manifestants avaient l’intention de rester là-bas jusqu’à ce que la tarification fédérale du carbone soit supprimée.
Cependant, la GRC en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick a annoncé lundi après-midi que la circulation était à nouveau fluide.
Field a déclaré que la manifestation n’avait pas pour but de bloquer la frontière et l’a décrite comme un « ralentissement de la circulation » afin de sensibiliser l’opinion à ce problème.
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Fermeture de l’autoroute entre le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse en raison d’une protestation contre la tarification du carbone
Lundi vers midi, des dizaines de personnes étaient rassemblées sur la Colline du Parlement, certaines brandissant des pancartes « Supprimez les impôts », tandis que d’autres se drapaient dans des drapeaux canadiens ou des messages jurons sur le premier ministre.
Certains premiers ministres ont demandé au gouvernement fédéral d’annuler la hausse en raison de la crise de l’abordabilité, notamment la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith.
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L’Alberta a été frappée par une autre hausse lundi alors que le gouvernement provincial a entièrement rétabli sa taxe sur le carburant, ce qui signifie une augmentation de quatre cents le litre. La taxe de 13 cents le litre a été suspendue pour toute l’année 2023 et partiellement rétablie en janvier 2024.
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L’Alberta double son coup avec l’augmentation de la taxe fédérale sur le carbone et le rétablissement de la taxe provinciale sur les carburants
Smith s’est joint à d’autres dirigeants provinciaux, dont le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, et le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, pour tester devant un comité parlementaire la semaine dernière leur opposition à l’augmentation. D’autres premiers ministres ont écrit à Trudeau pour l’exhorter directement à faire marche arrière.
Au cours du week-end, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a appelé Trudeau à tenir une « réunion d’urgence des dirigeants de tout le pays » pour discuter d’alternatives potentielles au prix fédéral du carbone.
Trudeau a déclaré aux journalistes lundi que les provinces ont toujours eu la possibilité de proposer leurs propres plans alternatifs incluant un prix minimum du carbone, et que de nombreux premiers ministres choisissaient plutôt de simplement « s’en plaindre et d’en tirer un profit politique ».
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Poilievre a fait du prix du carbone et de l’augmentation prévue lundi une question clé, organisant des rassemblements pour « supprimer la taxe » à travers le pays. Il devait en organiser un autre à Nanaimo plus tard lundi soir.
17h31
Manifestations à travers le pays après l’augmentation de la taxe carbone
— Avec des fichiers d’Amy Judd, Alex Cooke, Paula Tran, David Baxter de Global et de la Presse canadienne
