Les experts psychiatres se sont prononcés : Dahbia Benkired, 25 ans, ne présente aucun trouble psychologique susceptible d’abolir son discernement. Selon le rapport d’une deuxième expertise, le meurtrier de la petite Lola est « accessible à une sanction pénale et peut répondre de ses actes devant un tribunal « . Après avoir rencontré Dahbia Benkired à trois reprises, les praticiens sont arrivés aux mêmes conclusions que la première expertise, délivrée en novembre 2022.
Dans ce rapport d’une trentaine de pages remis au juge d’instruction en janvier, les experts précisent que le jeune Algérien ne présente « aucun trouble du jugement ou du raisonnement » ni « aucun vécu délirant ». Ils notent cependant une certaine « froideur » de la part du suspect : « il n’y a aucune manifestation émotionnelle lorsque les faits sont évoqués. Elle n’exprime spontanément aucune empathie ni inquiétude à l’égard de la victime ou de sa famille. Elle s’inquiète des conséquences juridiques auxquelles elle fait face. »
Les motivations encore floues
Les psychiatres ont également noté une grande confusion de la part de la jeune femme lorsqu’il s’agissait d’évoquer les circonstances du meurtre. Si elle admet les faits, ” elle feint de ne pas pouvoir s’exprimer sur les motivations qui l’ont poussée à passer à l’action ” Ou ” elle se lance dans des réponses courtes, creuses et dénuées de sens. « . Les experts le citent : « Je n’avais aucun but en faisant ça… Avec le recul, j’ai compris que ça m’avait fait du bien. »
En revanche, toute motivation mystique a été écartée par les psychiatres : « Le caractère bizarre de certains propos ou comportements, les allégations de manifestations délirantes qu’elle a pu faire […] n’ont à aucun moment obtenu notre conviction. »
Une voie est désormais ouverte pour un éventuel procès devant les assises.
