La désunion maghrébine renforcée avec le nouveau bloc tripartite Alger-Tunis-Tripoli

La désunion maghrébine renforcée avec le nouveau bloc tripartite Alger-Tunis-Tripoli
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En marge de 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF)qui s’est tenu début mars à Alger, les présidents algérien et tunisien, Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed, ainsi que le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younès el-Menfi, se sont rencontrés le 3 mars. région du Maghreb et a souligné, à l’issue de cette rencontre, la nécessité d’unifier et d’intensifier les efforts pour relever les défis économiques et sécuritaires, au service des intérêts des peuples des trois pays», lit-on dans le communiqué sanctionnant cette mesure. réunion tripartite.

« Une nouvelle coopération maghrébine »

Il a notamment été décidé de tenir une « réunion tripartite maghrébine » tous les trois mois, la première à avoir lieu en Tunisie après le mois de Ramadan, qui se termine le 9 ou le 10 avril. « L’initiative de cette réunion tripartite revêt une importance particulière alors que le L’Union du Maghreb arabe (UMA) est dans une impasse”, souligne le quotidien algérien. El Watan.

« Face à ce blocage, l’Algérie et la Tunisie semblent prêtes à jouer un rôle de premier plan dans la relance de cette organisation régionale basée sur trois pays. Les relations bilatérales fortes qui lient L’Algérie en Tunisie pourrait servir de base à une nouvelle coopération maghrébine», poursuit la même Source.

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Fondée à Marrakech en février 1989, l’Union du Maghreb arabe se voulait une organisation politique et économique réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye. Mais les tensions entre certaines capitales, notamment entre Alger et Rabata fait avorter ce projet : le dernier sommet des chefs d’Etat de l’UMA remonte à 1994… Sur le plan économique, l’échec est tout aussi flagrant : les échanges entre les pays du Maghreb ne représentent que 3% de leur commerce mondial, ce qui en fait la région la moins intégrée du monde, comme le rappelle El Watan.

Le lancement d’un nouveau format tripartite, qui exclut de facto le Maroc (en attendant l’intégration d’une Mauritanie hésitante qui se veut à égale distance entre Alger et Rabat), a fait réagir les médias du royaume chérifien. Pour le site d’information marocain Hespress, « L’Algérie veut former une alliance maghrébine contre le Maroc ». “Cette manœuvre algérienne vise en réalité, en plus de faire croire que l’Algérie n’est pas vraiment isolée dans son voisinage, à présenter le Maroc comme le principal obstacle à la construction maghrébine”, commente le site marocain. Le 360. Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a déclaré que « l’UMA est dans le coma » et qu’elle « n’a aucune activité, ni même un secrétaire général avec les prérogatives d’un secrétaire général ».

Combler le vide

Attaf a également expliqué que le président Tebboune a souligné lors de toutes ses rencontres avec les dirigeants maghrébins ou les ministres des Affaires étrangères que « l’Afrique du Nord est la seule région d’Afrique, peut-être du monde, qui n’a pas de cadres de discussion et n’a pas de position commune sur les questions internationales.

L’idée, selon Attaf, est « d’essayer de leur faire accepter l’idée de combler ce vide », mais sans « créer une alternative à ce qui existe ». « L’UMA existe, mais elle est dans le coma, toutes ses institutions n’ont pas été dissoutes, les conventions ne sont plus en vigueur compte tenu des circonstances mais elles sont là », soutient-il.

Ce week-end, Abdelmadjid Tebboune est revenu, lors d’une rencontre avec la presse, sur la question : « Ce bloc n’est dirigé contre aucun autre Etat et la porte est ouverte aux pays de la région. » « La porte reste ouverte à nos voisins occidentaux », a poursuivi le président algérien. Ajoutant : « Ils ont fait d’autres choix sans nous consulter », citant la volonté du Maroc d’adhérer à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

La démarche d’Alger visant à créer un nouvel axe maghrébin coïncide avec la volonté du Maroc de se tourner vers une autre zone géostratégique avec la récente Initiative Atlantique pour le Sahel ce qui ouvre notamment le champ pour permettre aux pays sahéliens enclavés d’accéder aux infrastructures routières et portuaires du royaume.

Alors, le « rêve » maghrébin peut attendre…

 
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