Interruptions des transports scolaires sans avertissement

Interruptions des transports scolaires sans avertissement
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Les chauffeurs d’une entreprise de transport scolaire de la région de Québec ont entamé lundi des moyens de pression allant des retards volontaires jusqu’à l’annulation pure et simple des déplacements sans même aviser les parents des élèves, ni leur employeur, ni la direction des établissements concernés.

Les mesures prises par la soixantaine de chauffeurs d’Autobus Québec Métro 2000 s’inscrivent dans le cadre des négociations visant l’adoption d’une première convention collective.

Les pourparlers ont lieu entre l’employeur et le syndicat des chauffeurs, la Fraternité indépendante des travailleurs de l’industrie (FITI). En raison des difficultés rencontrées pour parvenir à un accord, un conciliateur a été récemment désigné. Une première séance de conciliation doit avoir lieu le 12 avril.

Autobus Québec Métro 2000 affirme avoir été informée le 11 mars dernier que des moyens de pression allaient être mis en place. Celles-ci ont été exercées pour la première fois lundi dernier.

Sans préavis

Les chauffeurs n’ont toutefois fourni aucun détail sur les moyens qu’ils comptaient exercer, que ce soit à leur employeur, aux parents ou aux trois centres de services scolaires qu’ils desservent.

Ainsi, depuis lundi et selon les jours, les services de récupération des enfants ont été retardés de près de 30 minutes et les transports pendant la période du dîner ont été arrêtés, en plein hiver, sans aucun préavis.dénonce Autobus Québec Métro 2000 dans un courriel adressé à Radio-Canada.

La Fraternité indépendante des travailleurs de l’industrie a décliné nos demandes répétées d’entretiens.

L’entreprise assure le transport des élèves fréquentant les écoles des centres de services scolaires Des Premières-Seigneuries, De la Capitale et Central Québec.

L’école Snowy Harfang à Stoneham-et-Tewkesbury.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

L’école primaire Harfang-des-Neiges, à Stoneham-et-Tewkesbury, fait partie des établissements scolaires touchés par les moyens de pression.

Karine Flamand, dont deux enfants fréquentent l’école, avoue ne plus savoir dans quel sens danser. Elle déplore le manque de prévisibilité des mesures prises par les conducteurs.

Nous sommes dans le néant

C’est toujours un jeu de dés, on ne sait pas. On appelle l’école, l’école ne sait pas, on appelle le service des transports [du centre de services scolaire]il ne sait pas, on appelle Autobus Québec Métro, il ne peut pas nous le direconfie Mme Flamand en entrevue à Radio-Canada.

Je n’ai absolument rien contre les pilotes, mais nous ne savons rien. C’est ce qui est frustrant du point de vue des parents. Nous sommes dans le néant.

Une citation de Karine Flamand, mère d’élèves touchées par des moyens de pression

Les retards et annulations de déplacements obligent les parents à s’organiser, que ce soit en covoiturant ou en faisant appel à un grand-parent pour transporter leur enfant entre la maison et l’école.

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Karine Flamand

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

Malgré tout, Mme Flamand s’estime chanceuse étant donné que son employeur est compréhensif lorsqu’elle doit partir chercher ses enfants.

Je peux télétravailler tout ça, mais ce n’est pas le cas de tous les parents […] Heures [de transport scolaire]il est 11h22 le midi et le soir, il est 15h22 Tout le monde ne peut pas se libérerinsiste-t-elle.

C’est aux parents de s’organiser

Julie Proteau a également un enfant qui fréquente l’école Harfang-des-Neiges. Si le début inopiné des moyens de pression lundi l’a prise par surprise, Mme Proteau s’est depuis organisée.

Dès jeudi, ce n’est plus une surprise. Au pire, les transports ont une demi-heure de retard. Ceux qui ont trop hâte d’attendre une demi-heure n’ont qu’à organiser leur transport. Quand les enseignants faisaient grève pendant un mois et demi [l’automne dernier]les gens se sont arrangéselle argumente

Julie Proteau dit soutenir les revendications des chauffeurs, qui réclament notamment de meilleurs salaires. Après les augmentations accordées à différents groupes d’emplois du secteur public, notamment les enseignants, elle estime qu’il est temps pour les chauffeurs de bus d’obtenir les leurs.

Avec les informations de Félix Morrissette-Beaulieu

 
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