– Une microforêt remplace un parking aux Grottes
Mi-mars, un groupe d’habitants a planté quelque 400 espèces d’arbres locales dans un parking dégagé derrière la gare Cornavin.
Publié aujourd’hui à 15h18
À l’image de « la petite vallée qui écume de rayons » de la poésie d’Arthur Rimbaud, la microforêt urbaine Miyawaki s’épanouit aux Grottes. Plantée par des riverains le 16 mars place Jacob-Spon, sur un ancien parking dégagé, derrière la gare, cette plantation d’inspiration japonaise rassemble une forêt d’arbres locaux.
«Il s’agit du deuxième projet de microforêt urbaine développé sur un ancien parking par la Ville de Genève», indique Anna Vaucher, collaboratrice personnelle d’Alfonso Gomez, chargée du Département de l’Environnement. La première a été réalisée l’année dernière à Villereuse, après décapage du bitume, et les arbres ont désormais bien poussé. »
Plantation à la japonaise
La méthode Miyawaki est reconnue pour son efficacité en matière de végétalisation en milieu urbain. Le sol est travaillé après élimination du goudron afin d’obtenir les qualités d’un sol forestier meuble et riche. Ensuite, une grande variété d’espèces indigènes est plantée de manière dense (trois arbres par mètre carré) afin de stimuler leur croissance et leur symbiose.
« C’est une option intéressante pour planter des espèces locales, qui ne survivent plus lorsqu’elles sont plantées de manière isolée, à cause du réchauffement climatique. Là, les arbres se protègent et offrent une nourriture adaptée aux insectes et oiseaux de la région, explique Anna Vaucher. La croissance des espèces locales est très rapide, de l’ordre d’un mètre par an, même sur des sols dégradés. »
Aux Grottes, la microforêt plantée mi-mars compte 400 plants sur 200 m2. L’entretien des forêts se limite aux trois premières années de vie des arbres.
Endroit convivial
Ces mini-forêts contribuent également à lutter contre les îlots de chaleur et à séquestrer le CO2, mais aussi pour améliorer l’infiltration des eaux de pluie dans le sol. Le projet se veut participatif et convivial. Des communautés bénévoles d’habitants ont été créées sous l’impulsion de l’entreprise Forêt B, responsable du projet.
« Cela donne l’occasion aux gens du quartier de socialiser en organisant par exemple des apéritifs », se réjouit Anna Vaucher. La microforêt sera préservée dans le cadre de la future requalification du quartier, même après la construction de la station souterraine prévue de 2027 à 2035.
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