le Centre jeunesse de l’Estrie lance un cri du cœur

le Centre jeunesse de l’Estrie lance un cri du cœur
Descriptive text here

Une éducatrice du Centre jeunesse de l’Estrie et le syndicat qui la représente lancent un cri du cœur. Surcapacité, manque de personnel, recours à une main d’œuvre indépendante ; Selon eux, le contexte de travail mettrait en danger le développement et la sécurité des enfants.

“Difficile, désorganisé, pas de soutien et beaucoup de surcharge.” C’est ainsi que décrit son travail une éducatrice du Centre jeunesse de l’Estrie, qui s’est confiée à TVA Nouvelles sous couvert d’anonymat.

La semaine dernière, quatre adolescents ont pris le contrôle d’une unité et ont commis plusieurs méfaits, tentant même d’allumer le feu. La police a dû intervenir. “Cela aurait pu très mal se passer, des jeunes ou des salariés auraient pu être blessés”, estime l’employé.

Un événement malheureux, mais malheureusement pas isolé selon elle. « Nous constatons régulièrement des violences physiques et psychologiques, des comportements sexualisés ou encore des automutilations », a-t-elle assuré.

L’éducateur attribue en grande partie la faute au manque de personnel. « Nous sommes tellement débordés que nous n’avons pas le temps d’investir autant que nous le devrions pour développer une relation de confiance avec les jeunes et leur permettre de s’épanouir pleinement. Je trouve ça triste parce qu’au fond, j’aime mon métier.

Le taux d’occupation actuel du Centre jeunesse de l’Estrie est de 150 %. En revanche, 47 % des postes d’éducateurs sont découverts. Une formule qui ne swingue évidemment pas. « Les quarts de travail sont souvent occupés par des travailleurs qui viennent d’agences privées et qui n’ont aucune connaissance des jeunes et des enjeux d’ici », explique l’éducateur.

Pour tenter de retenir et d’attirer la main-d’œuvre dans les centres jeunesse, la nouvelle convention collective prévoit ultimement un salaire maximum de 94 000 $ pour les éducateurs et de 114 000 $ pour les travailleurs sociaux. « Ce sont des améliorations considérables qui, nous l’espérons, attireront de futurs travailleurs et garderont nos travailleurs expérimentés au sein de nos équipes », a déclaré le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.

Et à court terme, le président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux de l’Estrie, Danny Roulx, demande plus d’écoute de la part de la direction. « Il faut des managers qui seront plus proches du terrain, il faut être à l’écoute au quotidien des choses qui sont dénoncées. Parfois, ce sont des demandes minimes des salariés, mais qui ne sont pas mises en œuvre. Ceci, au quotidien, doit être activé.

La directrice du programme jeunesse du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Geneviève Chabot, est plus qu’ouverte aux idées qui viennent du terrain. « Je crois vraiment à l’intelligence collective. Je crois que ce sont vraiment mes équipes sur le terrain et le syndicat aussi qui ont une grande expérience et une contribution à apporter, que c’est tous ensemble que nous trouverons ces solutions pour faire face à la pénurie de main d’œuvre.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Vayrac. De nombreuses activités pour la journée « Tous au jardin »
NEXT Les murmures de lundi : les adieux prodigieux d’Eric Frechon au Bristol, Benjamin Collombat au Château de Courcelles, les Gautier et leur Auberge de la Give, les nouveaux Relais & Châteaux de Drisco à Tel Aviv et l’ascension de Tomer Tal, les débuts de Philippe Mille nouvelle façon