Ndiaganiao, ville natale du prochain président du Sénégal, affiche sa fierté et ses espoirs

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Ndiaganiao, village natal de Bassirou Diomaye Faye, 27 mars 2024. JOHN WESSELS / AFP

A Ndiaganiao, village reculé d’une région agricole du centre-ouest du Sénégal, des hommes viennent de tout le pays pour féliciter le père du prochain président Bassirou Diomaye Faye dans le hall de la maison familiale aux couleurs pastel. Vêtu d’un boubou bleu soyeux, se dit M. Samba Faye, 84 ans, qui se déplace difficilement à l’aide d’une canne « heureux et fier » de son fils qui est “né dans cette maison” situé au bout d’une route cahoteuse et sablonneuse. Il confie à l’AFP avoir dit à son fils que«une grande responsabilité repose désormais sur ses épaules». « Je lui ai demandé de tout faire pour satisfaire les Sénégalais » OMS « avoir de grands espoirs » En lui.

Dix jours après sa sortie de prison, le candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye a remporté dimanche l’élection présidentielle dès le premier tour avec 54,28% des suffrages avec la promesse d’un changement radical.

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«Je suis heureux et fier. Cette consécration prouve que l’éducation de notre fils ne nous a pas manqué. On n’aurait jamais pu imaginer qu’il serait un jour Président de la République même si on priait pour qu’il aille le plus loin possible dans sa carrière. Bassirou a toujours été un garçon sérieux et ambitieux. »souligne-t-il. “Il est venu me voir avant les élections, s’est prosterné à mes pieds et m’a demandé de prier pour sa réussite” au scrutin, ajoute-t-il, tandis que des hommes viennent le saluer. D’autres lui collent leur téléphone portable au visage pour pouvoir répondre à des appels dans une cour où résonnent le chant des oiseaux.

Les femmes restent à l’écart des rassemblements d’hommes dans le village où il a grandi. Il a obtenu 80,6% des voix. Son nom et celui d’Ousmane Sonko, son mentor, sont inscrits partout à la peinture blanche sur les murs et les façades décrépites.

« Un président connecté » aux réalités

L’oncle et homonyme du nouveau président, Diomaye Faye, affirme que “Le conseil qu’on peut lui donner, c’est de rester lui-même, d’être humble et de conserver sa capacité d’écoute”. “Il sera un président connecté” réalité, poursuit son oncle, professeur de sciences politiques aux Etats-Unis qui dit avoir passé deux ans, de 1985 à 1987, auprès du leader panafricaniste Thomas Sankara assassiné au Burkina Faso.

A l’extérieur de la maison, des petites filles jouent pieds nus dans les ruelles poussiéreuses devant des immeubles d’un autre âge où de vieilles portes en bois et d’autres en métal rouillé tiennent tant bien que mal. Parfois, des chèvres s’y aventurent. Les habitants semblent se déplacer essentiellement à pied, en charrettes tirées par des chevaux mais aussi dans quelques rares voitures qui soulèvent à leur passage des nuages ​​de poussière orange.

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Au siège local du parti Pastef de M. Faye, décoré de quelques affiches de M. Faye, M. Mor Sarr, qui se présente comme l’un de ses meilleurs amis, confie avoir surveillé le déroulement du vote pour éviter toute fraude électorale . “Nous nous sommes rencontrés au collège quand nous avions 11 ans, puis j’ai partagé sa chambre de 2001 à 2004 à l’université” de Dakar, précise-t-il.

Il dit qu’il se souvient de son « ami Diomaye avec qui il jouait au football sur des terrains sablonneux délimités simplement par des pierres », mais aussi d’avoir partagé jusqu’à la dernière cacahuète lorsqu’ils étaient étudiants sans réelles ressources financières.

“Un petit berger”

Admirateur du président américain Barack Obama mais aussi du sud-africain Nelson Mandela et fervent lecteur d’ouvrages consacrés à la psychologie, « Diomaye a toujours été très proche de sa mère, Khady Diouf, qu’il aidait dans les tâches ménagères » après l’école, témoigne ce manager de Pastef. Il ajoute que le nouveau président sénégalais est un fan de reggae.

« Diomaye était aussi un petit berger qui surveillait ses chèvres » dans les champs, se souvient-il, mais aussi sportif, « grand fan du Real Madrid et de Zidane. Il a fait des arts martiaux, le kung fu qu’il a arrêté pour se consacrer à un autre art martial, le viet vo dao, mais avec toutes ses nouvelles fonctions, il ne fait que de la natation. ».

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A l’extérieur des locaux de Pastef, des commerçants installés sous les arbres déposaient quelques fruits et légumes sur des charrettes en attendant les clients. Le village ne possède aucune infrastructure digne de ce nom, ni stade, ni dispensaire, ni route goudronnée.

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« Nous attendons de lui qu’il fasse des changements. Par exemple, le village a besoin d’un hôpital. Il faut aussi investir dans l’éducation pour offrir à nos enfants plus de chances de réussite”dit une commerçante, Fabienne Dione, en se disant ” très fier “ de la victoire du nouveau président.

Le Monde avec l’AFP

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