Les oppositions ne sont pas convaincues que le troisième lien réduirait le trafic

Les oppositions ne sont pas convaincues que le troisième lien réduirait le trafic
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L’opinion publique et celle de l’opposition à l’Assemblée nationale diffèrent quant aux effets sur la circulation d’un nouveau lien entre Québec et Lévis.

Mercredi, Le soleil a révélé les résultats d’un sondage sur la question réalisé par Léger pour le compte du Parti conservateur du Québec (PCQ). Sept résidents de la capitale sur dix ont déclaré croire qu’un nouveau lien routier entre Québec et Lévis, qui inclurait le transport en commun, améliorerait la fluidité du réseau routier.

En réaction au sondage, des élus péquistes, solidaires et libéraux s’interrogent sur l’utilité d’une autoroute de plus sur le Saint-Laurent pour soulager la circulation dans la région de Québec. Cependant, tous reconnaissent qu’il y a « un problème de fluidité » dans la Capitale-Nationale et en Chaudière-Appalaches.

Interrogés à la sortie du Salon bleu et à l’entrée du conseil des ministres, les élus caquistes, notamment les ministres Geneviève Guilbault et Bernard Drainville, ont tout simplement refusé de commenter la question. Ils ont fait référence aux travaux de la Caisse de dépôt et placement actuellement en cours.

Trafic induit et analyse complète

«Il y a un concept, qui n’est peut-être pas universellement connu, qui est celui de la demande induite», a souligné le député péquiste Joël Arseneau, faisant écho aux propos tenus par de nombreux experts en transport au cours des dernières années. .

« Plus nous créons d’autoroutes, […] plus nous avons tendance à utiliser l’automobile et l’automobile seule. Pendant un moment, on a la sensation d’une fluidité qui s’améliore jusqu’à ce qu’elle s’engorge à nouveau, résume-t-il. Sinon, dans quelle mesure sommes-nous prêts à investir pour améliorer temporairement la fluidité pendant quelques mois ?

Son collègue solidaire, Étienne Grandmont, a souvent répété les arguments contre un nouvel axe autoroutier entre Québec et Lévis, notamment lorsqu’il dirigeait l’organisme Accès transports viables, farouchement opposé à l’idée d’un troisième lien.

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Le député de Taschereau pour Québec solidaire, Étienne Grandmont, critique de longue date l’idée d’un troisième lien.

(Caroline Grégoire/Le Soleil)

«Quand on augmente la capacité routière au Québec, c’est clair […] qu’on augmente aussi le nombre d’automobilistes sur les routes et qu’on augmente la circulation à long terme, a insisté l’élu du centre-ville de Québec. C’est ce qui est prouvé, cela a toujours été vérifié.

Selon lui, avant de penser à une route de plus, le gouvernement Legault devrait d’abord maximiser les deux ponts existants et le service de traversier.

M. Grandmont s’est également dit « méfiant » du sondage commandé par le parti d’Éric Duhaime, d’autant qu’il n’est pas question des coûts liés à un éventuel troisième lien.

«C’est une enquête dont la méthodologie peut être remise en question […] qui, semble-t-il, s’inspire de la consultation très douteuse qui a été mise en place par la Coalition Avenir Québec», a fait remarquer l’élu, qualifiant l’approche de la CAQ de «biaisée» et «biaisée». “Je me méfie donc de ce genre d’enquête.”

Le chef libéral par intérim Marc Tanguay milite pour une analyse complète des besoins de la région de Québec, afin de proposer une structuration des transports est-ouest, puis nord-sud. « Il faut améliorer la fluidité, et alors, pour nous, la solution est une troisième liaison de transports en commun. »

 
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