« Échec collectif », « défaite de l’État »… A droite comme à gauche, le départ du proviseur du lycée parisien Maurice Ravel suscite l’indignation et une certaine amertume. Le fonctionnaire a eu une altercation avec une étudiante fin février car il lui avait demandé d’enlever son voile. En conséquence, il a reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Le 26 mars, “Pour des raisons de sécurité” selon l’établissement, le directeur quitte ses fonctions. Le rectorat évoque de son côté une retraite anticipée de quelques mois, pour des raisons de convenance personnelle.
Au lycée Ravel, dans le 20e arrondissement de Paris, la plupart des étudiants sont plutôt surpris, voire abasourdis, par la nouvelle. « Il n’avait plus le choix, c’était beaucoup trop dangereux pour lui », concède Zoé, élève de première année. Devant l’établissement, une ambiance particulière règne, chacun racontant ce qu’il a vu ou entendu sur les réseaux sociaux tout en des policiers sont postés à quelques mètres.
La jeune femme a elle aussi quitté le lycée après l’altercation
Là plainte pour violences du lycéen contre le directeur a été rejeté. La jeune fille, elle aussi, a quitté l’établissement. Selon les informations de RTL, elle a quitté le lycée fin février lorsque l’affaire a éclaté.. Elle a donc arrêté ses études et travaille aujourd’hui dans une école maternelle avec sa mère comme animatrice, tout en recherchant une alternance.
La jeune femme avoue qu’elle commençait déjà à se désintéresser de son BTS avant l’altercation avec son proviseur et que cela n’a fait que précipiter son départ. Quant à celle du chef de l’établissement, elle dit être désolée pour lui et regrette l’ampleur qu’a pris cette affaire. “Il valait mieux qu’il parte s’il ne se sentait pas en sécuritéJe suis passée à autre chose”, assure-t-elle. L’ancienne élève maintient sa version des faits et condamne les menaces de mort proférées contre le proviseur.
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