ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
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C’est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

Tout ça pour ça ? Depuis qu’on en parle, c’est enfin signé. L’État et la maire de Nîmes sont parvenus à un accord après d’âpres négociations. Jean-Paul Fournier n’a pas baissé les bras, le ministre de l’Intérieur a boudé, mais a fini par accepter le principe d’aider un maire Les Républicains dans l’intérêt général. Non sans souligner le paradoxe de l’ajout de moyens policiers alors que la tendance de la délinquance en 2023, comme en 2022 et 2021, est à la baisse. En effet, les chiffres enregistrés en termes de faits observés restent les plus bas jamais enregistrés dans le département. Mieux encore, les services de l’Intérieur font état d’un taux d’élucidation supérieur au niveau national, de l’ordre de 40 %. Mais la politique, c’est aussi répondre à un sentiment d’insécurité… Ou essayer de trouver les moyens de combattre une extrême droite dont les ailes se sont développées depuis 2017… En parlant de Rassemblement national, il était aussi tout aussi surprenant de voir les gros câlins entre la nouvelle secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache et le député Yoann Gillet lors de son déplacement à Nîmes jeudi dernier. Sous l’oeil plus que surpris du sénateur Laurent Burgoa ou du député Modem, Philippe Berta. Mais sans doute le ministre n’a-t-il pas feint une stigmatisation outrancière avec le poulain de Marine Le Pen alors qu’à l’Assemblée nationale, les deux nouveaux amis prennent plaisir à échanger ensemble… La normalisation des frontistes n’est pas qu’une vue de l’esprit… Revenons cependant , à des engagements mutuels. Ils font preuve d’un bon sens évident. Ainsi, l’État soumet la proposition de remplacer tous les départs à la retraite et les transferts courants. La création d’une brigade des transports, forte de 12 agents, et exclusivement dédiée à la sécurité des transports de la métropole de Nîmes. Le président Proust ne pouvait rêver mieux à quelques mois des élections municipales de 2026… Par ailleurs, un groupe interministériel de recherche (GIR) de police et de gendarmerie sera créé à Nîmes pour lutter plus efficacement contre le blanchiment lié au trafic de stupéfiants dans le Gard. Enfin, c’est déjà le cas depuis 2023, 15 postes de policiers de réserve y sont présents. Et le préfet dispose, selon les besoins et les disponibilités, d’une unité de force mobile. Et la ville de Nîmes dans tout ça ? Elle ne fera pas grand chose. Elle a déjà beaucoup fait auprès de la 5e police municipale de . Elle confirme cependant son engagement de 2020 en recrutant une trentaine d’agents supplémentaires d’ici 2026. Tout ça pour ça. On se demande encore pourquoi il a fallu autant de temps pour arriver à une réponse aussi contenue entre les différents acteurs. Alors que le temps presse, les morts et les blessés liés au trafic de drogue s’accumulent et les habitants s’impatientent. Ils devront encore attendre. Parce qu’entre la signature et la réalisation… Et pendant ce temps-là…

Qui est la taupe ? C’est la mauvaise nouvelle de la semaine au Nîmes Olympique. Alors que les Crocos se sont imposés à Orléans vendredi dernier, l’adversaire a décidé de réserver auprès de la Fédération française de football (FFF), en raison de la participation de Zakary Lamgahez, un Nîmois de 21 ans. Afin d’éviter une défaite sur tapis vert et, en plus, un point de pénalité, la direction du club a noté plusieurs arguments en sa faveur qu’elle présentera à la FFF la semaine prochaine. Notamment son statut professionnel dans ce championnat National… Reste que la pilule est difficile à avaler. Depuis, au Nîmes Olympique, on cherche à savoir qui est la personne qui aurait pu guider Orléans et les convaincre de disputer le match. ” Trois personnes connaissaient le statut du joueur, dont une personne extérieure au club. Tout porte à croire qu’elle pourrait être l’informatrice », murmure un ami proche de Rani Assaf sans révéler précisément l’identité de cette personne. Paranoïa? Réalité ? Difficile encore de le savoir. Mais ce soupçon en dit long sur la confiance qui règne entre le Nîmes Olympique et le reste du monde…

Grosse colère de Burgoa. Le sénateur Les Républicains a l’habitude de faire preuve d’une certaine sagesse politique. Mais cette fois, son sang ne faisait que bouillir. Après avoir constaté la proximité entre le secrétaire d’État macroniste et le député Rassemblement national (lire ci-dessus), il a été tout aussi surpris de lire, le même après-midi, le communiqué meurtrier de Yoann Gillet contre le contrat de sécurité intégré. Le lendemain, à Bellegarde, lors de la visite du ministre de l’Agriculture, Laurent Burgoa, qui a de nouveau rencontré le député mariniste, n’a pas mâché ses mots : « Vous êtes la honte de ce département. Populiste et de mauvaise foi, comment peut-on agir ainsi ? », lui aurait dit le sénateur. Contacté, ce dernier ne s’énerve pas : « Je ne supporte plus ces parlementaires d’extrême droite et notamment M. Gillet. Toute la matinée au Chemin-Bas-d’Avignon, il a talonné le secrétaire d’État et, alors, il a osé rédiger un tel communiqué. En politique, il faut être sérieux. » Pas sûr que les relations s’améliorent entre les deux hommes, notamment dans les prochains mois avec la campagne des municipales à Nîmes…

La « Bardellamanie » jusqu’à la mairie ? Depuis plusieurs jours, des prémices de crise couvent dans les couloirs de la mairie de Nîmes. En cause, certains élus de la majorité décomplexés dans les meetings et dans les rues de la Ville qui annoncent ici et là leur proximité avec le Rassemblement national. ” Il n’est plus possible de voir ces élus embrasser Yoann Gillet ou prendre un verre avec lui. Pire, comme lors du banquet des anciens, proposant de partager le repas à côté du maire de Nîmes », regrette un élu nîmois scandalisé. Il y a quelques jours, devant les équipes de Renaissance aux Halles de Nîmes qui œuvraient pour les européennes, la proximité entre le RN et certains élus nîmois choquait. ” La droite est en mauvaise position pour 2026 avec la succession de Jean-Paul Fournier. Il est évident que pour certains conseillers municipaux, une alliance au second tour reste la seule opportunité de gagner… », calcule un macroniste. Contacté, le premier adjoint du maire de Nîmes, Julien Plantier, nie avoir eu connaissance de ces connexions, mais il prévient : « Je n’aurai jamais de collusion proche ou lointaine avec l’extrême droite. A l’image du maire, c’est une règle insurmontable. Je préfère perdre dignement plutôt que de m’associer au pire. ” C’est dit.

Un fidèle qui s’en va ? Depuis plusieurs semaines, le conseiller spécial de Jean-Paul Fournier, Gérardo Marzo, s’interroge sur son avenir au sein de la mairie. Ces derniers jours, il semble avoir pris sa décision : il quittera ses fonctions fin 2024. Difficile de connaître précisément les raisons de cette décision soudaine mais plusieurs de ses proches se disent las du pouvoir. “ Il est épuisé. Depuis des années, il travaille sans relâche, y compris le week-end. Proche du maire, il est aussi très présent dans sa vie personnelle. Peut-être qu’il est au bord de l’épuisement. » Alors qu’il a contacté les services RH de la Ville, son départ pourrait être annoncé rapidement. ” Il restera jusqu’à la fin de l’année, c’est sûr. », assure un élu. Un autre a une analyse différente : « Il est capricieux. Quand les choses ne tournent pas en sa faveur, il boude. Et c’est actuellement le cas. »

Un ministre à Nîmes ? Les visites ministérielles dans le Gard ne sont pas près de s’arrêter. La prochaine pourrait être celle de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Selon nos informations, elle pourrait venir début juin rencontrer le nouveau directeur général du CHU de Nîmes et participer à la pose de la première pierre de l’extension de la société LFB Biomanufacturing, filiale du groupe LFB spécialisée dans la production de protéines thérapeutiques par culture cellulaire. Cette entreprise a annoncé à l’automne dernier un investissement de 20 millions d’euros à Alès et le doublement de ses capacités de production. Ce projet bénéficiera du soutien financier de Bpifrance dans le cadre de France 2030, de plusieurs millions d’euros…

Le bon élève. Frédéric Rimattei a été nommé directeur général du CHU de Nîmes par décret présidentiel le 26 mars. Son arrivée officielle à Nîmes est prévue, selon nos informations, pour le 2 mai. En attendant, il finalise les derniers dossiers au CHU de Rennes et prépare déjà l’avenir. Depuis plusieurs jours, il tient des réunions à distance et prend également des décisions sur les sujets les plus urgents. “ Il fait très bonne impression et les équipes dirigeantes et les médecins se réjouissent de travailler avec lui rapidement », glisse une Source hospitalière.

300 000 euros. De l’argent liquide pour SMAC Paloma. C’est le nouveau président Gaël Dupret, maire de Sernhac et conseiller communautaire chargé des Traditions et de la culture de Nîmes métropole, qui s’en réjouit. Lors du prochain conseil communautaire, une délibération prendra acte de cet investissement qui permettra de rénover une partie intérieure de la structure et d’acquérir de nouveaux équipements musicaux. ” Au-delà de l’investissement, Gaël Dupret est très investi dans Paloma. Il vient plusieurs fois par semaine, participe aux rencontres et valide la programmation des artistes. C’est très positif », salue un membre de la scène musicale nîmoise.

Abandonné. La déléguée adjointe à l’Éducation de la ville de Nîmes, Véronique Gardeur-Bancel, n’a pas beaucoup apprécié la fin de la visite de la secrétaire d’Etat Sabrina Agresti-Roubache jeudi dernier au Chemin-Bas-d’Avignon. Une fois la signature réalisée, il était temps pour tous les acteurs de quitter le quartier populaire de Nîmes. Seulement, l’adjointe découvre que ses collègues – des élus comme le maire – étaient partis en voiture… l’oubliant au passage ! Problème : elle était venue en voiture avec une délégation d’élus à la sortie et a perdu sa place au profit de Richard Tibérino qui l’avait rejoint entre-temps. L’élue n’a pas eu le courage de parcourir à pied les 3 kilomètres qui séparent ce quartier de Nîmes du centre-ville, ni de prendre le bus… Catastrophe, elle a donc appelé les services de la Ville pour demander qu’un chauffeur vienne le chercher. En fin de compte, Véronique Gardeur-Bacel semblait encore choquée par ce terrible événement. Elle a même versé une larme ! Que lui arriverait-il si elle devait vivre dans ce quartier…

La fermeture se passe mal. Au PS, les militants ont reçu un étrange mail : « Fermeture de la fédération jusqu’au vendredi 10 mai ». En pleine campagne électorale, le bouclage se passe mal : « Quinze jours de fermeture en pleine campagne européenne ! De plus, nous n’avons aucun détail sur le pourquoi du comment… », se plaint l’un d’eux. Après avoir obtenu des informations, il s’avère que la permanente a quelques jours pour récupérer… Le droit du travail s’applique à tout le monde. Même la gauche.

Souvenirs souvenirs. Ça y est, l’ancienne préfète du Gard, Marie-Françoise Le Caillon est officiellement marseillaise. Ce dernier a participé à la cérémonie des « nouveaux Marseillais » donnée par le maire lui-même, Benoît Payan. L’occasion de découvrir la salle du conseil municipal. Les nouveaux résidents avaient même le droit de poser des questions sur le fonctionnement de l’institution… Un domaine que le haut fonctionnaire à la retraite connaît bien.

Soirée électorale. Ne manquez pas Objectif Gard et ses plateformes sociales, le dispositif proposé ce dimanche à l’occasion de l’élection municipale partielle complète à Pont-Saint-Esprit. Depuis ce matin, nous vous proposons heure par heure un thème central sur ce jour de vote. Dès 19h, rendez-vous en direct dans une émission spéciale du Club Objectif Gard, avec des invités sur le plateau et nos duplex de Pont-Saint-Esprit pour vivre l’annonce des résultats et toutes les réactions.

 
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