la Ville de Trois-Rivières mise en demeure

la Ville de Trois-Rivières mise en demeure
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Dans cette mise en demeure adressée au maire Lamarche, à son cabinet ainsi qu’au directeur et à un avocat des services juridiques de la Ville, les avocats de Mme Hamel, dont Me Julius Grey, demandent que le nom de leur client et l’objet de la plainte soient retirés. du registre des plaintes de la Ville de Trois-Rivières.

Ils exigent également que la lettre que Mme Hamel a reçue en juillet dernier soit détruite des archives municipales. Finalement, ils réclament 5 000 dollars pour leur client en raison de « tous les ennuis, désagréments et inconvénients que cette lettre d’avertissement envoyée par huissier a causé à notre client ». La Ville dispose d’un délai de 10 jours pour s’y conformer, faute de quoi des poursuites judiciaires seront engagées.

« Nous tenons à souligner le fait que notre client a dû endurer non seulement le stress causé par la réception de votre lettre d’avertissement, mais aussi l’humiliation d’être traité par la Ville de Trois-Rivières comme un criminel pour avoir légitimement exprimé son opinion. Elle a été contrainte d’organiser des conférences de presse pour exiger de vous des excuses publiques, demande que vous avez inexplicablement négligée, malgré le soutien évident de la communauté à notre client », peut-on lire dans la mise en demeure. , obtenu par Le Nouvelliste.

Lettre d’huissier

Rappelons que dans sa lettre, la Ville reprochait à Mme Hamel d’avoir dénigré et porté atteinte à l’intégrité d’une employée municipale par le biais d’un commentaire qu’elle avait écrit sur un groupe Facebook privé traitant de la politique municipale de Trois-Rivières. Il a ainsi contrevenu à la Politique sur la prévention de la violence dans les interactions avec le personnel de la Ville de Trois-Rivières, selon l’avis.

Voici le commentaire en question : « Une nouvelle qui démontre l’incompétence d’une personne qui défend ce projet de développement. Faut-il vraiment lui faire confiance ? Elle a ensuite réagi à une publication qui faisait état d’un reportage de Radio-Canada qui traitait des travaux au Carrefour 40-55.

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Joan Hamel est engagée depuis plusieurs années dans la protection de l’environnement. On la voit ici lors d’une manifestation contre l’agrandissement du Carrefour 40-55. (Olivier Croteau/Le Nouvelliste)

« Ses propos n’ont jamais eu de portée illicite ou illégale et n’ont jamais visé directement qui que ce soit. Le commentaire de notre client n’était qu’un avis, que cela vous plaise ou non », peut-on lire dans la mise en demeure.

Pour ses avocats, cette lettre d’avertissement “est à la fois excessive et constitue clairement une atteinte à la liberté d’expression”.

« La réception d’une telle lettre est déplorable et il est inquiétant de constater que la Ville de Trois-Rivières semble plus intéressée à intimider ses citoyens qu’à répondre à leurs préoccupations légitimes. L’intervention musclée de vos services juridiques est clairement, à notre avis, un affront à la liberté d’expression.»

— Julius Grey, avocat de Joan Hamel

Commission municipale du Québec

La mise en demeure revient sur la décision de la Commission municipale du Québec (CMQ) concernant Luc Tremblay. Le conseiller du district de Châteaudun a critiqué l’été dernier l’envoi de la lettre reçue par Mme Hamel dans un reportage de Radio-Canada.

“[…] Qui est l’innocent qui a décidé d’envoyer une telle mise en demeure à une citoyenne pour la bâillonner, l’intimider ? a-t-il déclaré, ce qui l’a amené devant la CMQ. Evoquant notamment la liberté d’expression, le juge administratif a conclu à l’absence de manquement.

Contacté par Le Nouvelliste Pour commenter ces derniers développements, M. Tremblay a mentionné que lui et son collègue Pierre-Luc Fortin entendent présenter une résolution au conseil municipal afin que la plainte contre Mme Hamel soit retirée.

«Je considère que oui, Mme Hamel devrait être innocentée. Mon collègue Pierre-Luc Fortin et moi avions l’intention de déposer une résolution en ce sens lors de la prochaine séance du conseil», explique-t-il.

« Depuis le début de cette affaire, j’ai dénoncé ce que la Ville a fait. J’ai défendu Mme Hamel, et c’est ce qui m’a amené à comparaître devant la Commission municipale. Je considère qu’elle ne méritait pas cela, et le jugement rendu contre moi confirme ma décision”, a-t-il ajouté.

Mme Hamel, engagée depuis longtemps dans la protection de l’environnement, a été affectée par la réception de la lettre de la Ville, a-t-elle déclaré en entrevue. Elle a même fait un point de presse pour exiger des excuses du maire Jean Lamarche. Elle est également apparue bâillonnée au conseil municipal.

« L’année dernière a été très difficile pour moi. Cela m’a vraiment nui à ma santé. C’est une saga assez stressante. Je l’ai fait parce que je me suis dit que c’était pour la liberté d’expression. Je ne veux pas qu’on porte atteinte à notre liberté d’expression. Pour moi, cette cause est importante.

— Jeanne Hamel

Elle veut que « justice soit faite », dit-elle. «Je pense que ça a assez duré. J’ai demandé des excuses et je n’en ai jamais obtenu. […] J’ai vu que Luc Tremblay avait gagné sa cause. Cela m’a donné envie de dire : « Moi aussi, je veux être innocenté ». Je veux que justice soit faite pour moi. Je pense que j’ai assez souffert. Je ne mérite pas que la Ville me traite ainsi.

 
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