Confus par son ADN, cet homme de nationalité malienne, en situation irrégulière, a été mis en examen le 14 mars pour deux viols sur des jeunes femmes. Il a été placé en détention provisoire.
C’est un homme au profil de prédateur qui vient d’être confondu par les enquêteurs de la 2e circonscription de police judiciaire (DPJ). Selon les informations de BFMTV, un violeur en série présumé a été interpellé le 12 mars sur son lieu de travail, dans un restaurant du 2e arrondissement de Paris.
Placé en garde à vue, le suspect, âgé de 28 ans, de nationalité malienne et en situation irrégulière, a été interrogé dans deux affaires de viol.
Un premier viol en juillet 2021
Le premier incident remonte au 12 juillet 2021, peu après minuit, non loin de la porte d’Aubervilliers dans le 19e arrondissement. Une jeune femme de 21 ans est abordée par un inconnu alors qu’elle doit rencontrer un ami. Effrayée, la passante tente de prendre ses distances avant d’être rattrapée par l’inconnu, juché sur un vélo.
Ce dernier se jette sur elle avant de la faire tomber au sol et commence à l’étrangler. Il parvient alors à la déshabiller avant de la violer. Choquée, la victime a été rapidement secourue avant de porter plainte.
Les enquêteurs de la 2ème circonscription de police judiciaire sont chargés des investigations et procèdent à différents recoupements. En vain.
Une femme enceinte de 8 mois a été violée
Dormante, cette enquête va s’accélérer près de trois ans plus tard. Le 4 mars, une jeune femme enceinte de 8 mois, hospitalisée dans le département de Seine-et-Marne, s’est confiée au personnel soignant.
Emma*, 27 ans, toxicomane, a d’abord rapporté avoir été agressée dans un parc, situé près de la porte de la Chapelle dans le 18e arrondissement, par un inconnu alors qu’elle venait acheter sa dose de crack. La jeune femme a fini par déclarer avoir été violée par son agresseur.
La description des faits et du violeur a immédiatement attiré l’attention des enquêteurs du 2e DPJ. Emma parle d’un homme à vélo qui l’a étranglée avant de la maltraiter.
Une empreinte génétique relevée sur cette scène de crime correspond à l’ADN isolé de la victime du premier viol commis à l’été 2021. C’est finalement le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) qui fournit le nom du suspect, quelques jours avant son arrestation, même si l’ADN trouvé sur les deux scènes de viol y a été enregistré.
Le violeur présumé a été mis en examen le 14 mars, puis placé en détention provisoire.
*Le prénom de la victime a été modifié
Stéphane Sellami avec Martin Regley
