Diabète, « terribles crises de zona », Covid, crise cardiaque… « En prison, je suis devenu l’ombre de celui que j’étais », témoigne Marc

Diabète, « terribles crises de zona », Covid, crise cardiaque… « En prison, je suis devenu l’ombre de celui que j’étais », témoigne Marc
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Marc a été libéré de prison l’année dernière où il purgeait une peine de quatre ans. Il entrait en dernière année lorsque le tribunal de l’application des peines, le TAP, l’a autorisé à sortir en portant un bracelet électronique. “J’étais heureux, il dit. Mais l’agent du service de surveillance venu placer le bracelet l’a serré très fort. Je lui ai dit mais il ne voulait pas l’entendre. Et voici le résultat ».

C’est Marc qui nous a envoyé les images. La plaie où s’est installé un furoncle est à vif. Du pus suintait. La peau, brûlée par les frottements, est profondément endommagée. Il aurait dû attendre deux semaines, dit-il, pour qu’un agent vienne dénouer le bracelet. « Mon médecin était scandalisé.»

15 ans sans permis

Marc C. est originaire des Marolles, le quartier populaire de Bruxelles. Précisons que ce n’était pas son premier séjour derrière les barreaux. Cette fois, il a été incarcéré pour avoir conduit pendant quinze ans sans permis de conduire. Vous avez bien lu : 15 ans.

Il s’est retrouvé bloqué après un accident de la route alors qu’il conduisait la camionnette de son employeur. C’était à Coxyde, en juillet 2019 et Marc, n’ayant pas de permis, avait tenté de fuir. Le tribunal de Bruges ne l’a pas manqué : 4 ans de prison.

Le 18 février 2020, le Bruxellois a été conduit à la prison de Bruges. Il avait 58 ans. Marc est plutôt un dur à cuire. «J’étais au sommet de mon art. J’ai pratiqué beaucoup de sport, de boxe et de lutte libre ».

Bref, un homme fort dont la santé allait se dégrader considérablement en quatre ans. “En prison, je suis devenu l’ombre de qui j’étais.”

A Bruges, celui qui ne savait pas comment se rendre chez le médecin a commencé à souffrir de diabète. De la prison de Bruges, il fut transféré à Beveren où son état de santé continua de se détériorer. «Ils pensaient que j’agissais pour obtenir des faveurs. Avec le diabète, j’ai eu le zona. Les attaques étaient terribles, comme des aiguilles plantées dans le ventre. Ils m’ont donné de la cortisone. Le diabète et la cortisone ne font pas bon ménage. J’ai appris par la suite qu’ils s’étaient trompés sur les dosages.

Près de 230 personnes ont déjà saboté leur bracelet électronique cette année

En confiance

Après Beveren, Marc a été transféré au centre pénitentiaire agricole de Ruiselede, une institution destinée aux condamnés qui ne présentent pas de risque d’évasion et sont jugés aptes à vivre en communauté. Il y est resté près de deux ans et a attrapé le Covid. Puis une crise cardiaque s’est produite. « J’avais une santé de sportif, mes muscles fondaient et, en quelques mois, j’avais attrapé le diabète, le zona, le Covid et pour couronner le tout, cet infarctus du myocarde. J’ai subi une opération. Ils m’ont mis trois stents. Il y a eu une revalidation. Mais honnêtement, ils ont bien pris soin de moi. A Ruiselede, ils m’ont même laissé sortir pour me rendre à l’hôpital Sint-Andries de Tielt. J’y allais seul deux fois par semaine, le mardi et le vendredi. Je prenais le bus. Ils m’ont fait entièrement confiance. Je partais pour la journée. Vous ne revenez pas ? Je n’avais jamais pensé à ça.”

Après trois ans et demi, la TAP l’a autorisé à purger le reste de sa peine à domicile sous surveillance électronique. Bien sûr, Marc était ravi. « Tous les prisonniers vous diront qu’ils préfèrent mourir dehors plutôt que de vivre à l’intérieur. La prison est le dernier endroit où l’on veut vivre. »

Elle est sortie le 13 juin 2023. Marc, qui a décidé de s’installer à La Panne, s’est fait poser le bracelet à la cheville droite.

Le principe est qu’ils sont pilotés à distance 24h/24 et 7j/7. Marc vit dans un appartement. A la maison, une boîte noire, la « box », trône sur un petit meuble, près du canapé. Il détermine un périmètre au-delà duquel il ne peut sortir. “J’ai de la chance qu’ils m’aient laissé monter sur le balcon.

De là, la vue s’étend sur la frontière française et l’arrière de Plopsaland. A droite, on voit la mer au loin. Marc a le droit de sortir entre 14h et 18h. Il fait ensuite ce qu’il veut.

Mauvaises nouvelles

Entre temps, la vilaine blessure provoquée par le serrage du bracelet a cicatrisé. “Je leur ai envoyé des photos de la cheville enflammée. Ils ont promis d’envoyer un agent mais j’ai dû attendre deux semaines. C’était douloureux, insupportable. “

Aujourd’hui, Marc se décrit comme âgé, sans énergie, marqué par la maladie. Celui qui était en pleine forme à son entrée en prison en 2020 vient d’apprendre un nouveau malheur. On lui a maintenant diagnostiqué un cancer du rein. Il a été libéré le 13 juin 2023. Aujourd’hui, la vilaine blessure causée par le bracelet est cicatrisée. Celui qui était en pleine forme à son entrée en prison vient d’apprendre un nouveau malheur.

Son bracelet électronique ne l’empêche pas de tabasser son ex, “qui fait tout pour lui créer des problèmes”

 
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