L’AFESPED dans la campagne référendaire – Campus de Montréal – .

L’AFESPED dans la campagne référendaire – Campus de Montréal – .
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Un référendum permet aux étudiants de la Faculté de sciences politiques et de droit de voter si, oui ou non, l’Association facultaire des étudiants en sciences politiques et en droit (AFESPED) reste le groupe privilégié pour faire valoir leurs droits.

Le référendum sur le maintien de la reconnaissance de l’AFESPED a été lancé le 21 mars par la direction de l’UQAM, à la suite d’une initiative d’une centaine d’étudiants contestant la représentativité de leur association. Les votes restent ouverts jusqu’au 28 mars sur la plateforme Omnivox. Une participation d’un minimum de 15% des membres est imposée pour que l’association conserve sa reconnaissance. Sans atteindre ce quorum, il perdra son pouvoir de décision et n’aura plus accès aux cotisations.

Ce ne serait pas la première fois que l’AFESPED perdrait sa représentativité. Cela s’est notamment produit après un référendum en 2015.

L’AFESPED supervise quatre associations modulaires : l’Association des étudiants en droit (AED), l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP), l’Association des étudiants diplômés en science politique et droit de l’UQAM (AECSSPD) et l’Association des baccalauréats interdisciplinaires dans les domaines d’études politiques (ABICEP). Si le « non » l’emporte au référendum, ou si le quorum n’est pas atteint, ces associations se géreront elles-mêmes.

La représentativité, « au cœur des enjeux »

L’impression qu’ont les membres de l’AFESPED de ne pas être suffisamment représentés est un problème qui revient constamment.

L’AED a mené deux enquêtes auprès de ses étudiants ces derniers mois pour savoir s’ils se sentaient correctement représentés. « Une grande majorité de nos membres ne se sentaient pas représentés par l’AFESPED », indique Jean-Victor Simoneau, coordonnateur des affaires extérieures de l’AED. Les membres de l’Association Modulaire des Étudiants en Droit (AED) représentent 37% de ceux de l’AFESPED.

Certains étudiants estiment que leurs intérêts et leurs revendications ne sont pas écoutés par l’AFESPED. Par exemple, une demande d’épargner les cours de pré-admission au barreau lors d’une grève a été déposée par des étudiants en droit lors d’une assemblée générale (AG) de la session d’automne, mais les autres membres de l’AFESPED ont voté contre. «C’était un refus catégorique et cela a créé beaucoup de frustration chez les étudiants en droit», explique le président de l’AED, Olivier Bianki.

AFESPED à la campagne

60 000 $ de financement pour des projets de groupe, des assurances collectives, des bourses pour les parents étudiants et le remboursement des révisions de notes comptent parmi les services mis en avant par l’AFESPED, en pleine campagne référendaire. Des autocollants « Oui » parsèment les couloirs de l’université et des « mini journaux d’information et [mobilisation] » sont distribués à certains endroits.

Selon Rémi Grenier, responsable des communications à l’AFESPED, voter contre la reconnaissance aurait des impacts négatifs directs sur les étudiants.

« Nous siégeons dans les conseils d’administration pour défendre les intérêts des étudiants », ce que les députés ne voient pas toujours, soutient-il. « Il y a beaucoup de travaux de fond de l’AFESPED dont on parle peu, ce qui est dommage », déplore Matthieu Bessone, étudiant au baccalauréat en relations internationales et droit international.

Concernant les assurances, Rémi Grenier mentionne que les cotisants ont un avantage s’ils sont nombreux. Il ajoute que lorsque l’AFESPED a perdu sa reconnaissance en 2015, la charge administrative est tombée entre les mains des associations modulaires. «C’était un gros chaos, surtout pour la gestion des assurances collectives», raconte-t-il. Des chèques ont même été perdus. »

« Forcer les négociations »

Cependant, certains reprochent à l’AFESPED de baser sa campagne sur les services offerts, alors que l’enjeu principal concerne la représentativité. «Ça n’a jamais été une campagne contre les services ou contre le fait qu’on n’appréciait pas les services», défend Jean-Victor Simoneau. Par ailleurs, le camp du « non » accuse l’AFESPED de « mener une campagne de désinformation basée sur la peur ». Jean-Victor Simoneau rappelle qu’assurer la transition des services est un élément prioritaire pour les comités intermodulaires, dans le cas où l’AFESPED perdrait sa représentativité.

Si la représentation de l’AFESPED chute, cela forcerait les négociations. « Nous aurions plus de leviers pour négocier une réglementation générale, plutôt que de négocier plusieurs éléments au coup par coup, ce qui peut prendre beaucoup de temps », ajoute Olivier Bianki. Le président et le coordinateur de l’AED ne souhaitent pas partager leur position concernant le référendum.

Les associations se renvoient la balle

Rémi Grenier insiste sur le fait qu’il serait beaucoup plus simple de négocier et de modifier la charte en communiquant avec les membres. « Ce qu’on répète souvent, c’est que si vous vous adressez aux autorités, vous serez représenté. » Par exemple, lorsque les étudiants se sont plaints du faible quorum pour voter en faveur d’une grève, celui-ci a été porté à 6 %. De plus, pour améliorer l’accessibilité aux AGA, la possibilité de participer au comodal est désormais disponible. Considérant ces avancées, le comité exécutif « trouve dommage que les gens se soient rendus directement au référendum, alors qu’il existait des solutions plus faciles ».

 
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