Les retraités descendent dans la rue à Nevers pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat et les promesses non tenues du gouvernement

Les retraités descendent dans la rue à Nevers pour dénoncer la baisse du pouvoir d’achat et les promesses non tenues du gouvernement
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Les retraités de la Nièvre ont manifesté ce mardi 26 mars à Nevers pour faire valoir leurs droits, leur pouvoir d’achat et dénoncer la rupture du service public en France et dans la Nièvre.

Les syndicats de retraités de la Nièvre se sont rassemblés devant la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Nièvre ce mardi 26 mars à Nevers. Ils ont répondu à l’appel de l’intersyndicale nationale.

Sous une pluie battante, les retraités ont avorté leur idée de défilé dans les rues de Nevers et se sont directement mis à prendre la parole devant la CCI. Loin de l’idée d’achever un public déjà détrempé, ils ont souhaité se renouveler sous forme de sketchs.

“Est-ce que le gouvernement nous écoute ?”, demande Mireille Denègre, représentante CGT, à son collègue retraité des finances publiques, Bernard Metterich. « Et bien non » répond-il laconiquement.

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« Nous avons 17 millions de retraités en France et dans la Nièvre, les plus de 60 ans représentent 30 % de la population. Parlons un peu des promesses de Macron sur le pouvoir d’achat en 2017.
– Bonne idée
— Ils nous ont dit qu’on n’en perdrait aucun, et surtout pas les retraités.
— Aujourd’hui, c’est 17% de perte au final. Et l’inflation continue.

Durant plusieurs minutes, cette manifestation prend la forme d’un petit théâtre. « Et les bénéfices ? Où vont-ils?
— Dans les poches des actionnaires, voyons. Total Énergie représente 21 milliards de bénéfices en 2023. Le CAC 40 a reversé 100 milliards d’euros à ses actionnaires. Mais on se serre la ceinture. Nous ne prenons que deux repas sur trois, mais tout va bien. »

La santé comme préoccupation

La santé des Nivernais a également été largement critiquée. « L’hôpital de Nevers est sous administration provisoire, c’est rassurant », affirme Claire Schweizer de la FSU, non sans ironie, avant de poursuivre sous les rires jaunes des retraités : « Les médecins indiquent que la santé des patients n’est plus assurée. Mais nous devons nous considérer chanceux, nous avons des médecins volants… »

Aujourd’hui, des situations d’urgence sont menacées dans le département. Il ferme plusieurs jours à Decize. Les services ferment, les lits ferment. Nous assistons à une médecine à deux vitesses.

« Ceux qui ont de l’argent peuvent aller se faire soigner, les autres ? Gérez-vous. Et Macron veut s’attaquer aux maladies de longue durée ? Non ! », répond Mireille Denègre.

Les retraités de la Nièvre indiquent vouloir continuer à se mobiliser pour faire valoir leurs droits. La prochaine réunion est fixée au traditionnel 1er mai.

Simon Dubos

 
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