à Gruissan, « si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus que des cadres supérieurs qui pourront y vivre »

à Gruissan, « si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus que des cadres supérieurs qui pourront y vivre »
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Au 29 février, Gruissan faisait partie des cinq communes de l’Aude concernées par des arrêtés préfectoraux fixant des prélèvements en raison du manque de logements sociaux. Un retard que la création de l’écoquartier de La Sagne, dont la déclaration d’utilité publique de la ZAC a été validée par le préfet le 8 mars, devrait permettre de combler… en partie.

184 logements locatifs sociaux (LLS) recensés au 1euh Janvier 2023. Et il manque 610 logements du même type pour atteindre le taux de 25% des logements sociaux de la commune. Un delta qui, le 29 février, faisait que Gruissan faisait partie des communes de l’Aude visées par des arrêtés préfectoraux de prélèvements sur les recettes fiscales. Le résultat, pour Gruissan, est une augmentation sévère de 86 266,20 €. Un arrêté qui s’inscrit dans l’histoire mouvementée qu’a la commune avec la loi SRU (solidarité et rénovation urbaine, adoptée en 2000, NDLR) : « Nous avons manquépuis déficient, et encore déficient, suite à un lobbying national, notamment de la Fondation Abbé-Pierre » , a souligné lundi 18 mars le maire Didier Codorniou. Qui, en prenant soin de préciser “d’accord avec leurs demandes”, nous rappelle la réalité financière :

“Nous nous retrouvons pénalisés.” Un constat que l’élu, également vice-président de la Région, souhaite également situer dans un contexte global, en élargissant le champ : « Nous sommes confrontés à de nombreuses contraintes réglementaires, sur les questions environnementales, sur les risques naturels, et nous avons une loi ZAN. (zéro artificialisation nette, NDLR) qui ne prend pas en compte la connaissance des territoires. Comment des députés et des sénateurs pourraient-ils donner une orientation qui ne soit pas appropriée ? Un cadre juridique qui, selon lui, se heurte de plein fouet à la réalité :

« La demande de logements sociaux continue de croître dans les zones côtières attractives. Dans le Grand Narbonne, 5 000 familles ont demandé un logement social. A Gruissan, 182 ménages sont inscrits au centre communal d’action sociale, et 260 n’ont pas renouvelé leur demande, peut-être découragés par l’attente.»

La crise du logement, une future bombe sociale Autant de chiffres pour illustrer un “crise du logement” assimilé à« une future bombe sociale » » dit Didier Codorniou, reprenant les propos du journaliste et économiste Eric Revel : « Entre 2019 et 2023, le marché locatif a chuté de 46 %. À cela s’ajoutent une baisse de près de 50 % des prêts accordés, une pression foncière et une spéculation immobilière qui font flamber les prix. A Gruissan, les chalets et les Discounts se vendaient pour presque rien : aujourd’hui, une remise se situe entre 250 000 € et 300 000 €, et pour un chalet, on est passé à 500 000 €. Un contexte dans lequel, assure le maire, Gruissan essaie tant bien que mal de contribuer au logement social, avec

« un partenariat étroit avec l’établissement public foncier (EPF) qui a permis une réduction foncière de 345 000 € sur un projet de 500 000 € de 35 logements sociaux sur le boulevard du Pech-Maynaud l’année prochaine ». 35 logements sociaux, évidemment insuffisant pour combler le déficit d’ici 2025. Un objectif que le projet d’écoquartier de La Sagne, pour lequel 331 personnes se sont déjà inscrites pour demander un logement, pourrait permettre en partie de se rapprocher. D’autant que, le 8 mars, le préfet a signé la déclaration d’utilité publique de la ZAC : « La Sagne est un programme d’envergure, que nous imaginons depuis 10 ans. C’est la preuve que les fichiers sont extrêmement longs. Sur les 700 logements, 40 % seront sociaux et 25 % seront dits abordables. Assez pour respecter ça “Diversité” auquel le maire réitère son attachement :

“Si nous ne faisons rien, il n’y aura que des cadres supérieurs qui pourront vivre à Gruissan, et ce n’est évidemment pas ce que nous souhaitons.”

Lorsqu’à l’issue du délai triennal, le nombre de LLS à réaliser n’est pas atteint ou si la typologie de leur financement n’a pas été respectée, le préfet informe le maire de la commune de son intention d’engager la procédure. pour établir une déficience.
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