Lecornu « n’exclut pas » des réquisitions pour accélérer la production

Lecornu « n’exclut pas » des réquisitions pour accélérer la production
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Près de deux ans après l’appel d’Emmanuel Macron à passer à une économie de guerre pour soutenir l’Ukraine, l’industrie d’armement française peine à assurer un rythme de production suffisant.

Économie de guerre, phase 2. Près de deux ans après l’appel d’Emmanuel Macron aux industriels de l’armement, le compte n’y est pas. Le gouvernement envisage donc de passer la vitesse supérieure pour atteindre ses objectifs de souveraineté tout en maintenant son soutien militaire à l’Ukraine.

Le ministre des Armées “n’exclut pas” des réquisitions de personnel, de stocks ou d’outils de production ou d’exiger des industriels qu’ils donnent la priorité aux besoins militaires sur les besoins civils, pour accélérer la production.

“Pour la première fois, je n’exclus pas d’utiliser ce que la loi permet au ministre et au délégué général à l’armement (DGA), c’est-à-dire si le compte n’y était pas en termes de cadences et de délais, de faire des réquisitions. si nécessaire ou d’exercer le droit de priorité », a annoncé Sébastien Lecornu.

Des options de choc, qui « sont sur la table », assure le ministre. Paris ordonne donc à l’industrie de défense française de produire toujours plus vite pour répondre aux besoins de son armée et assurer son soutien à long terme à l’Ukraine. Sébastien Lecornu a ainsi rappelé l’objectif de production de 100 000 obus de 155 mm en 2024, 80 % étant destinés à l’Ukraine et le reste à la France.

Niveaux de stock minimum

Les réquisitions, permises par la loi de programmation militaire adoptée à l’automne, peuvent aller du “personnel, des stocks ou des outils de production” pour les consacrer à la production de matériel militaire, a-t-il rappelé, estimant qu’il s’agissait de “l’outil le plus dur de notre arsenal juridique”. »

“Ce n’est pas l’outil prioritaire au moment où je vous parle, mais je vous dis qu’il existe parce qu’il crée aussi de la lisibilité pour tout le monde, il n’y aura pas de surprise”, a-t-il déclaré. -Il précise.

Sébastien Lecornu envisage en revanche « dans les semaines à venir » d’imposer des niveaux de stocks minimaux à certains constructeurs, afin de produire plus rapidement, ou de donner la priorité aux commandes militaires sur les besoins civils.

“Si parfois les cadences de production sont trop lentes, c’est parce qu’on est tenté de fonctionner juste à temps et de ne pas avoir suffisamment de stocks de matières premières ou de composants”, afin d’éviter d’immobiliser des liquidités pour constituer ces stocks, a-t-il expliqué.

Réduire les délais de production des missiles

En ligne de mire notamment, les délais de livraison du missile anti-aérien longue portée Aster produit entre la France et l’Italie par MBDA, trop longs aux yeux du ministre.

“La question de donner la priorité à la commande militaire des sous-traitants de MBDA pour le missile Aster, en priorité par rapport à une commande civile, est évidemment tout à fait compréhensible”, a-t-il déclaré.

Paris a passé commande de 200 missiles Aster en janvier 2023 pour 900 millions d’euros, avec une livraison prévue pour 2026. Or, ces missiles, qui auparavant « n’étaient pas utilisés ou uniquement à des fins d’entraînement » selon lui, sont fournis à l’Ukraine pour se défendre. son ciel et ont été tirés à 22 reprises contre des drones et missiles houthis depuis décembre par les deux frégates françaises déployées en mer Rouge.

“Maintenant, nous avons des contrats opérationnels concrets sur lesquels nous avons une demande”, a-t-il insisté, annonçant une “commande anticipée” de 200 missiles Aster supplémentaires.

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