La colère du maire d’Orléans face à l’arrivée des migrants de Paris avant les JO de Paris

La colère du maire d’Orléans face à l’arrivée des migrants de Paris avant les JO de Paris
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Selon Serge Grouard, en l’espace de quelques mois seulement, plusieurs centaines de migrants ont été transférés en catimini depuis Paris. Après quelques semaines à l’hôtel, puis confrontés à la surpopulation des structures sociales, ils se retrouvent alors à la rue.

Un maire en colère. Lors d’une conférence de presse tenue lundi 25 mars 2024, Serge Grouard, le premier conseiller d’Orléans dans le Loiret a dénoncé l’arrivée de plusieurs centaines de migrants envoyés depuis Paris ces derniers mois.

Selon lui, ces migrants seraient expulsés de la capitale en vue des Jeux olympiques de cet été et transférés dans plusieurs villes, dont la sienne, sans que les équipes municipales n’en soient informées.

« Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris », a-t-il expliqué lors de cette prise de parole. “Faute d’informations officielles, j’ai donc croisé certains chiffres collectés auprès des associations et du Centre communal d’action sociale de la ville d’Orléans”, a-t-il ajouté.

“Je ne sais rien”

Lundi également, auprès de France 3 Centre-Val-de-Loire, ce même Serge Grouard a détaillé un peu plus la situation : “Toutes les trois semaines environ, nous avons un bus qui vient de Paris, affrété par les services de l’Etat, et qui les amène ici à Orléans. C’est très choquant, 500 personnes seraient arrivées de Paris ou de région parisienne”, estime-t-il.

Comme l’avance pour sa part La Nouvelle République, à leur arrivée à Orléans, les migrants sont accueillis par une association puis placés dans des hôtels, dans lesquels ils sont hébergés pendant trois semaines, aux frais de l’État. Passé ce délai et face à l’encombrement des structures sociales, ils sont libres de quitter les lieux et se retrouvent livrés à eux-mêmes.

« Ce dispositif est organisé par l’État, financé par l’État, mais avec des capacités d’accueil à Orléans saturées. Nous disons à l’État de gérer, de prendre ses responsabilités. En ce qui me concerne, je demande que les lois de la République s’appliquent, nous avons des gens en situation irrégulière et ils n’ont rien à faire sur le territoire national”, a-t-il déclaré mardi matin sur BFMTV.

L’élu en a également profité pour critiquer les autorités ministérielles, Gérald Darmanin pour son manque de réponses en tête. “Je ne porte pas ce sujet sur la place publique pour rien, cela fait des mois qu’on se pose ces questions, des mois qu’on traîne, donc ça suffit”, prévient-il.

“Nous n’étions pas du tout concertés”

Orléans n’est pas la seule ville concernée par ces transferts. Selon Floriane Varieras, adjointe au maire de Strasbourg, chargée de la ville inclusive, “il existe 13 sas (régionaux) dans toute la France”, dont un à Geispolsheim (Bas-Rhin), commune proche de Strasbourg.

« Nous n’avons pas été consultés du tout, ni pour l’implantation, ni informés de la population qui y passerait. C’est là que je suis d’accord avec le maire d’Orléans, le côté un peu opaque de ce qu’il se passe”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un « nettoyage social » de la région Ile-de-France, progressivement vidée selon elles de ses populations les plus précaires vivant dans la rue en prévision des JO. Dans le but de désengorger l’Île-de-France, le gouvernement a demandé en mars 2023 aux préfets de créer de nouvelles « zones régionales d’accueil temporaire ».

L’idée est de créer environ 500 places dans ces nouvelles structures dans toutes les régions, à l’exception des Hauts-de-France, de l’Île-de-France et de la Corse, pour « orienter les personnes prises en charge » de charge lors des opérations de mise à l’abri menées en Ile de France”.

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