Cela aurait fait une trentaine de victimes. Un homme de 31 ans est poursuivi pour avoir pris des photos de ses patients à l’hôpital Beaujon dans les Hauts-de-Seine. Etudiant en médecine et interne dans cet établissement de santé, l’homme, sage-femme, a fait l’objet d’une enquête début mars pour « atteinte à la vie privée par fixation, enregistrement ou transmission d’images à caractère sexuel ». Placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer une profession médicale, l’homme en question doit répondre de ses actes.
Et ses victimes seraient déjà trente. « L’un des enjeux de l’information judiciaire est justement de vérifier si des femmes autres que la première identifiée ont été victimes des agissements de cette personne », confie une Source proche du dossier au Parisien.
Plus d’une trentaine de victimes
« Dès qu’elle a eu connaissance des faits reprochés à cet étudiant en médecine, l’AP-HP a adressé un signalement au procureur de la République, lundi 5 février. L’étudiant a été interpellé par la police mercredi 7 février. Il a ensuite été suspendu par l’hôpital. »
Parmi les victimes potentielles, il y aurait Sabrina, une femme âgée de 30 ans, qui se serait rendu aux urgences en novembre dernier pour un herpès génital. L’homme l’aurait récupéré et lui aurait demandé de prendre des photos des parties intimes de son corps.
Photos des parties intimes de ses patients
Pensant que ces photos étaient à des fins médicales, la jeune femme a accepté. « Il m’a dit qu’il allait prendre une photo pour la montrer à son chef de service et le coordinateur m’a confirmé que c’était parfois une pratique. Mais je me méfiais toujours. J’ai insisté pour savoir s’il s’agissait d’un téléphone professionnel ou personnel, et après l’examen, j’ai longtemps insisté pour que les photos soient supprimées. Je ne peux pas dire pourquoi mais j’avais le sentiment que quelque chose d’inhabituel se passait… « .
Petit à petit, d’autres incidents de ce type ont eu lieu. « Des réunions ont été organisées dans les jours suivants pour informer les équipes médicales et paramédicales et répondre à leurs questions. Le service hospitalier Beaujon est à la disposition des patients concernés, prévenus par la police, et a demandé qu’un numéro de téléphone leur soit communiqué pour toute question complémentaire. Plusieurs d’entre eux ont déjà contacté l’hôpital. »
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