où en est le Chili dans sa reconstruction ? – .

L’équipe de France disputera ce mardi soir, sur la pelouse du stade Vélodrome, son dernier match amical de cette ultime trêve internationale avant les grands rendez-vous de l’Euro 2024, organisé en Allemagne. Le dernier adversaire des Bleus en mars se nomme le Chili. Grande nation d’Amérique du Sud, l’équipe nationale chilienne a marqué la dernière décennie en endossant le costume des véritables bêtes des plus grandes équipes du continent. En effet, la génération composée d’Alexis Sanchez, Arturo Vidal, Mauricio Isla, Claudio Bravo et Gary Medel a réussi à remporter deux Copa América en 2015 et 2016 et a représenté son pays en Afrique du Sud en 2010 et au Brésil en 2014. Depuis plusieurs mois Aujourd’hui, le Chili recherche activement la meilleure transition possible. Un passage de flambeau entre toutes ses légendes est sur le point d’avoir lieu et cette fenêtre internationale est une bonne manière de dessiner les premiers contours de cette reconstruction. Focus sur le Chili, adversaire de la France, qui aura tout à gagner ce mardi à Marseille.

Le reste après cette annonce

“Gareca a eu pratiquement trois entraînements et nous avons vu sa philosophie de jeu, un jeu agressif au sommet, avec du marquage, avec une pression élevée, sans abandonner aucun ballon en cas de perte et des transitions en défense très bien appliquées. C’est le début d’un processus, le diagnostic que Gareca nous a posé au début se réalise, que le Chili devait trouver une philosophie et une physionomie du jeu, pour parvenir à se repositionner à nouveau, mais ce qui nous intéresse au fond, ce sont sont les qualifications”, a déclaré Pablo Milad, président de l’Asociación Nacional de Fútbol Profesional (ANFP), après la victoire éclatante contre l’Albanie (3-0) la semaine dernière. Une reconstruction qui porte la marque d’un homme : Ricardo Gareca, légende du football sud-américain qui a joué pour le Pérou, Palmeiras, Vélez, América de Cali et Argentinos Juniors.

Lire
Alexis Sanchez revient à la Commanderie

La patte Gareca

Arrivé à la place d’Eduardo Berizzo, l’entraîneur Ricardo Gareca a déjà conquis le cœur des Chiliens avec cette première trêve internationale réussie : “Contre l’Albanie, il a été démontré que nous pouvons être une équipe compétitive, que nous pouvons être une équipe engagée dans une philosophie et que nous pouvons être une équipe capable de se battre pour quelque chose d’important. Le début semble très optimiste”, a même analysé la légende chilienne, Iván Zamorano, sur Radio ADN. Tandis que le Chili peinait à gagner en stabilité sur son banc avec un nombre de cinq entraîneurs depuis 2021 (Reinaldo Rueda, Martín Lasarte, Eduardo Berizzo, l’intérimaire Nicolás Córdova et enfin l’actuel Ricardo Gareca). La fondation est posée.

Le reste après cette annonce

Ne pas participer aux deux dernières Coupes du monde (Russie 2018, Qatar 2022) a été une véritable désillusion pour le Chili, qui sortait de bonnes années avec la génération de Sanchez et Vidal : « cette nouvelle ère avec Gareca me donne beaucoup d’espoir. J’espère que nous pourrons faire une bonne Copa América et que cela nous aidera à grandir et à nous renforcer au niveau du groupe, pour pouvoir affronter ce qui reste des éliminatoires. Nous ne pouvons pas ne pas participer à une troisième Coupe du monde consécutive. Je suis optimiste”, a conclu l’ancien attaquant du Real Madrid et de l’Inter Milan. Il reste encore du chemin à parcourir avant de retrouver son lustre d’antan, mais les choses s’améliorent.

Le nouvel homme fort du Chili se satisfait de cette belle victoire face à une Albanie en plein essor qui a pu valider son billet de qualification pour l’Euro : « Nous avons affronté un rival difficile qui n’avait pas perdu depuis longtemps, qui s’était qualifié pour l’Euro et qui a été un test important pour nous. Même s’il y a des choses à améliorer, les garçons ont été impliqués tout au long du match. Nous repartons satisfaits, mais sachant que nous devons beaucoup nous améliorer”. Construit autour d’un 4-2-3-1, Ricardo Gareca est en train d’installer une véritable philosophie offensive avec beaucoup d’intensité et d’énergie dans le collectif de l’équipe.

Le reste après cette annonce

Une transition en douceur…

Contrairement à d’autres pays d’Amérique du Sud comme l’Uruguay, le Chili tarde encore à faire émerger une nouvelle génération prospère. Certains vétérans de l’équipe nationale sont donc sortis de leur retraite internationale ou ont retardé le moment de raccrocher les crampons. C’est le cas d’Eduardo Vargas (34 ans), l’homme aux 107 sélections et 41 buts : « C’est un attaquant très important et il est dans un âge mûr et bon. Tout dépend de lui. Ce qui nous intéressait le plus, c’était de voir sa condition physique. Peu de temps après ma prise de fonction, nous avons eu une réunion vidéo et nous avons vu qu’il était intéressé à faire partie de l’équipe nationale., a expliqué l’entraîneur. Mais on retrouve cette même situation avec Claudio Bravo (40 ans), Gabriel Arias (36 ans), Mauricio Isla (35 ans) et bien sûr Alexis Sanchez (35 ans).

Pour Gareca, l’âge n’est pas un problème, seul le niveau compte à ce jour. La mission principale du Chili est de renouer avec des performances positives, à quelques mois de la Copa América, organisée aux Etats-Unis l’été prochain (20 juin – 14 juillet). Penser à court terme pour mieux rebondir, telle est la première mission du nouveau staff chilien : « nous ne sommes pas venus pour générer du changement, nous sommes venus pour aligner le meilleur du Chili. S’il y a un joueur d’un âge avancé, mais qui est dans un grand moment et que nous sommes convaincus qu’il apporte sa contribution, nous n’hésiterons pas à l’appeler., a analysé Gareca. Cependant, il faut aussi penser à l’avenir pour éviter des joies de courte durée. La reconstruction passe par une transition, donc un mélange entre jeunesse et expérience.

Le reste après cette annonce

Parmi ces jeunes qui grandissent, Lucas Assadi (20 ans), Alexander Aravena (21 ans), César Pérez (21 ans) et Darío Osorio (20 ans) sont des noms à surveiller. Mais Marcelino Núñez et Ben Brereton Díaz représentent les éléments les plus développés. Sans oublier l’attaquant Víctor Dávila qui a rendu une bonne copie contre l’Albanie : « très heureux de commencer ainsi, très content de la victoire, des passes décisives et des buts. Ce sont des matchs amicaux de préparation, mais l’intention est d’atteindre la Coupe du Monde et de remettre l’équipe à sa place. Nous savons tous que Gareca est un entraîneur avec beaucoup d’expérience. En tant que joueurs, c’est à nous de suivre à la lettre les consignes du professeur. Nous devons faire confiance au processus », a déclaré l’attaquant du CSKA Moscou. Le prochain match sera le dernier match amical contre la France, au Stade Vélodrome pour les retrouvailles entre Alexis Sanchez et les Marseillais.