Quartier trop riche pour transformer une garderie privée en CPE ? – .

Quartier trop riche pour transformer une garderie privée en CPE ? – .
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Deux critères semblent bloquer le projet de transformation de la garderie privée Villa Montessori en centre public de la petite enfance (CPE).

Premièrement, le lieu doit être ouvert depuis au moins cinq ans. Ce n’était pas le cas lorsque le dossier a été déposé au ministère de la Famille en septembre. Mais aujourd’hui, le cap des cinq ans est franchi.

Ensuite le portrait socio-économique du secteur où est située la garderie en question. Certaines circonscriptions sont ciblées et favorisées pour les conversions. Mais pas celle de Jean-Talon, qui couvre grossièrement les vieilles villes de Sillery et toute la partie sud de celle de Sainte-Foy, au Québec.

Le secteur de Sillery a toujours été reconnu comme l’un des plus fortunés de la région de Québec.

Mais attention, prévient le député de Jean-Talon, le péquiste Pascal Paradis.

“C’est une très mauvaise connaissance du milieu que de penser qu’il n’y a pas de besoin, qu’il n’y a pas de mixité sociale qui nécessite un projet comme celui-là”, a déclaré M. Paradis lundi matin, lors d’un point de presse organisé dans le hall d’entrée du Garderie située sur le boulevard René-Lévesque, à la limite des quartiers Sillery, Saint-Sacrement et Montcalm.

Plus de places

Le lieu accueille 71 enfants, dont 15 bébés de moins de 18 mois. Ce nombre s’élève à 77 au cours de l’année.

Une telle transformation en CPE public n’offrirait cependant pas davantage de places pour davantage d’enfants, mais garantirait la qualité des services pour les années à venir.

Les parents peuvent être partiellement remboursés par le gouvernement à l’avance, ce qui équivaut souvent à un tarif d’une trentaine de dollars par jour, en fonction de leur salaire.

«Malgré les promesses du grand projet familial et les promesses électorales, le gouvernement caquiste traîne les pieds dans la conversion des lieux.»

— Nolwenn Franchet, fondatrice, propriétaire et directrice de l’établissement

« Avec un budget serré, comme nous l’avons vu, le gouvernement a dû établir des priorités. Force est de constater que la petite enfance fait partie des oubliées. Pire encore, cela n’est pas considéré comme faisant partie de l’éducation», poursuit Mme Franchet.

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François Talbot, à droite, s’exprime au nom des parents qui ont des enfants à la Villa Montessori. On le voit ici avec la propriétaire et directrice de la garderie, Nolwenn Franchet, et le député péquiste de Jean-Talon, Pascal Paradis. (Olivier Bossé/Le Soleil)

Et « si c’est juste une question de budget, on s’interroge sur l’utilisation des six milliards promis par le gouvernement fédéral pour consolider notre réseau de la petite enfance. Il semble que la CAQ abandonne les familles. Il semble que la CAQ continue de privilégier un système à deux vitesses au détriment du développement des enfants », a résumé le propriétaire et directeur de la Villa Montessori.

Une des particularités de la garderie est qu’elle est située dans le même bâtiment que le CHSLD du Domaine Saint-Dominique. Cela permet des interactions et des activités conjointes entre les enfants et les personnes âgées.

Il y a aussi l’École Orale, juste en face. Un CPE permettrait d’ouvrir des places spécifiques pour les enfants malentendants.

 
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