Que sait-on du meurtrier présumé de Christophe Roy

Que sait-on du meurtrier présumé de Christophe Roy
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DDifficile de dresser un portrait clair en ligne du meurtrier présumé de Christophe Roy, l’agent municipal de Toulenne tué jeudi 25 avril dans le jardin de sa mère. Un conflit de voisinage sur fond d’histoires de chiens semble être à l’origine du drame. L’homme est présenté comme solitaire, taciturne, par ses voisins de la rue de Vincennes. Un quartier résidentiel, à deux pas des commerces du centre ville, à 200 mètres de l’école et de la crèche.

Au lendemain du drame qui a frappé la commune voisine de Langon, les enquêteurs de la gendarmerie se sont concentrés sur la piste de l’assassinat, laissant entendre que l’homme, qui devrait être mis en examen ce samedi, avait prémédité son acte. Au moins dix coups de feu ont été tirés. Christophe Roy est décédé sous la véranda de la maison de sa mère. Après la fusillade, le voisin a appelé lui-même la police pour s’identifier comme l’agresseur. Il s’est rendu sans résistance. Trois jours auparavant, il avait porté plainte pour violences physiques contre la future victime.

Nous ne le connaissions que parce qu’il passait devant la mairie pour promener son chien.

Originaire du Langonnais

A Toulenne, le suspect de 60 ans n’était qu’une ombre. « Nous ne le connaissions que parce qu’il passait presque tous les jours devant la mairie pour promener son chien au bord de la Garonne. Il a fait son tour et est rentré chez lui », raconte le premier adjoint Jacques Cattanéo.

Selon nos informations, il vivait à Toulenne depuis au moins vingt ans et exerçait le métier de boucher. Originaire de Langon, il étudie au collège Toulouse-Lautrec de Langon. Un ancien camarade de classe le décrit comme « un grand garçon timide, plutôt sympathique ».

Nous avons rencontré un partenaire il y a quelques années. Mais son chien Junior, un Labrador à la coupe dorée, était, semble-t-il aujourd’hui, sa seule compagnie. Sur les réseaux sociaux, il poste régulièrement des photos de son animal qu’il emmène avec lui pour suivre les courses cyclistes, visiblement sa grande passion. La Clasica San Sebastian en août dernier, le Tour de France en Sud Gironde en juillet, la Route d’Occitanie en juin. Junior pose devant le peloton.

«Les connards de Toulenne»

Le chien a été adopté il y a environ cinq ans par l’association girondine de protection des animaux Nos Amis à quatre pattes. La présidente Florence Braz identifie très bien l’assassin présumé de Christophe Roy. « Quelqu’un qui était très gentil, réservé, il n’y avait rien à dire », témoigne-t-elle. Il a adopté Junior pour avoir un compagnon car il était seul. Il m’envoyait régulièrement des nouvelles et venait me voir de temps en temps. Il a apporté des figues pour mes tortues. Lorsqu’il a adopté Junior, il aboyait beaucoup. Je sais qu’il y a eu une altercation. Mais il a fini par être accepté par les voisins, m’a-t-il dit. »

Surtout, l’homme lui avait demandé à plusieurs reprises que si quelque chose lui arrivait, il souhaitait que Junior soit confié à son association et non à la SPA. Une information qui fait écho aux « documents préparés » pour prendre soin de son chien qu’il a laissés sur sa table juste avant de se rendre à la police.

L’autre visage de l’auteur présumé du meurtre est celui d’un homme qui n’avait quasiment aucune relation avec ses voisins. Ses proches ne connaissaient pas son nom. « Il disait à peine bonjour, mais ne s’arrêtait jamais pour discuter », raconte un habitant de la rue de Vincennes.

Selon des témoignages, il ne supportait pas les aboiements du petit chien de la mère de Christophe Roy. En octobre dernier, à un ami sur les réseaux sociaux qui lui conseillait de veiller à ce que son chien ne s’empoisonne pas en nageant, il répondait sèchement : « Le moins risqué, c’est de faire comme les connards de Toulenne ; avoir un chien qui ne sort jamais de l’enclos et dont le but est d’aboyer sur tous les passants dans la rue. »

Toulenne sous le choc

« Mairie fermée suite au décès d’un de ses agents. » La pancarte placée sur la porte de la mairie de Toulenne vendredi 26 avril en dit long sur le chagrin des employés municipaux après la mort brutale la veille de leur collègue Christophe Roy. Plusieurs agents se sont réunis à la mairie pour se réconforter. D’autres ont été reçus pour des entretiens psychologiques à l’hôpital Cadillac. L’unité psychologique pourrait revenir à Toulenne la semaine prochaine. Un temps de recueillement sera organisé par la municipalité en mémoire de Christophe Roy, le plus ancien employé de la municipalité, très apprécié. « C’était un homme bien, je peux en témoigner », témoigne le premier adjoint, Jacques Cattanéo. C’est difficile pour tout le monde. »

 
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