Par Léa Pippinato
Publié le
25 mars 24 à 13h23
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La solidarité ne connaît pas de crise. Et l’inflation n’y changera rien, les Héraultais sont généreux. Ils l’ont encore prouvé lors de la collecte nationale organisée dans les principales grandes surfaces du département, les 1er, 2 et 3 mars. « Nous espérions 150 tonnes de marchandises et nous en avons collecté 161, soit une augmentation de 18 % par rapport à l’année précédente. C’est un soulagement sur le plan financier», déclare Alain Capillon, président des Restos du Cœur de l’Hérault, qui salue les bénévoles, dont ceux venus aider un jour ou deux à l’entrée de 81 magasins partenaires. Une aide indispensable tant les besoins sont grands. « Cette quantité de nourriture nous permet de tenir entre quinze jours et trois semaines.
Toujours plus de besoins
En donnant davantage, ils permettront aux Restaurants d’aider davantage de personnes ou de maintenir l’aide apportée aux personnes dans le besoin. Cependant, les besoins ne cessent d’augmenter. Pour ce faire, l’association chère au cœur de Coluche peut compter sur les 30 000 euros récoltés lors du loto et de la vente aux enchères des œuvres des artistes régionaux du gala CAP34. Grâce à cette somme, les grands centres de distribution du département seront équipés de chambres froides, comme celui des Soldanelles de Montpellier récemment. « Nous pourrons être impeccables dans la chaîne du froid, réduire notre consommation électrique de 30 % et réduire la pénibilité des bénévoles », souligne Alain Capillon. De plus, les pertes alimentaires seront largement limitées une fois l’été arrivé.
Pour le reste, les Restos du Cœur comptent sur des dons privés, représentant 70 % de leur budget. “Nous sommes sûrs de pouvoir tenir jusqu’en juillet, mais il va falloir réduire considérablement le nombre de repas”, déplore le président. L’année dernière, l’association a pu distribuer quatre millions de repas, contre seulement trois millions cette année, soit deux repas de moins par bénéficiaire et par jour. Une situation regrettable dans l’Hérault, département le plus précaire d’Occitanie. « Notre préoccupation ne porte pas vraiment sur l’avenir de l’association, mais sur le nombre de personnes que nous accompagnons », ajoute Alain Capillon.
Des projets pleins de coeur
Malgré cette hausse des besoins, les Restos du Cœur ne baissent pas les bras et mettent en place de nouveaux projets pour accompagner leurs bénéficiaires à tous les niveaux de la vie sociale. Cette dernière vise à accompagner la petite enfance jusqu’à trois ans, avec des ateliers de cuisine pour les parents. « Nous leur apprenons à fabriquer leurs propres petits pots pour qu’ils n’aient pas besoin d’en acheter. Nous leur fournissons des fruits et légumes et ces aliments proviennent de notre jardin d’intégration. C’est un joli projet», estime le président de l’association. Au programme également : des ateliers pour lutter contre l’illettrisme numérique afin que les bénéficiaires soient à l’aise avec les opérations courantes sur ordinateur.
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