Dans son édition du 21 août 2023, notre journal faisait écho à la croisade entreprise par un retraité de Charroux, François Dillies, contre les nuisances provoquées par les survols réguliers des avions en provenance de la base aérienne de Cognac.
Il a mis en ligne une pétition qui à ce jour (24 avril 2024) n’a recueilli que 717 signatures, sachant que, de l’aveu même du pétitionnaire, 2,2 millions d’habitants du Grand Ouest seraient plus ou moins impactés.
Mais ce retraité n’est pas le seul à se plaindre de ces nuisances. Un collectif a même été créé, les Indigènes de la 709, avec une dizaine d’antennes dans les quatre départements de l’ex-Poitou-Charentes, dont le Pays Mellois, le Civraisien et l’agglomération niortaise.
Des nuisances croissantes
Cependant, les efforts combinés, individuels ou collectifs, ne semblent guère porter leurs fruits. Certes, la base aérienne de Cognac a obtenu une extension de ses zones de survol, ce qui aurait dû conduire à une dilution des nuisances dues notamment aux Pilatus PC21, petits avions d’entraînement particulièrement bruyants.
Si l’on en croit François Dillies, avec ses lectures extrêmement précises, ce n’est pas le cas. Les survols, qui avaient augmenté de 40 % entre 2022 et 2023, auraient encore augmenté de 10 % au cours du premier trimestre 2024.
Les victimes de nuisances déplorent les réponses standards de la base
Le retraité charlois, qui avait déjà contacté le député de sa circonscription, Pascal Lecamp, en 2023, vient cette fois d’écrire aux neuf députés des zones régulièrement survolées par les avions de Cognac (dont Pascal Lecamp, Delphine Batho et Bastien Marchive dans la Vienne). et Deux-Sèvres).
Dans une nouvelle lettre adressée au commandant de la base aérienne, François Dillies déplore que les réponses aux plaintes qui lui parviennent se limitent à une lettre type, inchangée selon lui depuis juillet 2023.
Situation internationale
En août 2023, nous avons pu faire réagir le colonel Thierry Kessler-Rachel, commandant du BA709. De sa réponse, on pourrait principalement retenir l’argument suivant : « Je dois conduire une Force aérienne au rendez-vous. »
Un argument que la dégradation continue de la situation internationale contribue évidemment à renforcer.
