des bords de la mer Noire à l’exercice Volfa dans le ciel des Landes

L’avion est un concentré de technologie en mouvement, par contre, il a une puissance de feu réduite par rapport à nous. L’idée est de fusionner les capacités. » Le commandant Gilles lui-même semble impressionné par les capacités du système sol-air/terre à moyenne portée Mamba (SAMP/T) qui équipe son escadron de défense sol-air 12.950 Tursan, depuis la base aérienne (BA) 118 de Mont-de-Marsan.

« Il s’agit d’un équipement multimédia de haute technologie, une section capable d’une puissance de feu maximale de 48 missiles, à 360°. Le missile est tiré verticalement ou presque, à 20 kilomètres d’altitude, il n’y a pas de zones grises, on peut l’intercepter n’importe où dans le ciel, pour atteindre la cible d’en haut”, poursuit-il. La portée varie entre 80 et 100 kilomètres, selon la menace, le besoin et l’effet final souhaité. «En cela, l’exercice Volfa de haute intensité est important car il vous permet de vous mesurer à différentes variables. »

Aérien transportable par l’A400M

L’escadron comprend deux sections, chacune composée d’un ou plusieurs modules de lancement (jusqu’à six), d’un module générateur électrique, d’un autre module radar pour la conduite de tir et d’une section technique spécialisée pour l’atelier mécanique. Le tout est aérotransportable par l’Airbus A400M.


Chaque système de lancement de missile sol-air Mamba dispose de plusieurs modules de lancement, d’un générateur électrique et d’un radar pour le contrôle de tir, ainsi que d’une section technique spécialisée pour l’atelier mécanique.

JL

L’hiver dernier, des soldats montois se sont prépositionnés en Roumanie, près de Constanta, au bord de la mer Noire, aux côtés des forces américaines et roumaines, pour protéger l’Alliance atlantique dans la région depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie. Tursan est relevé par l’une des trois autres escadres françaises basées à Avord (18), Istres (13) et Saint-Dizier (52). La France a également livré à l’armée ukrainienne un SAMP/T Mamba, équipé de deux systèmes de défense sol-air à courte portée Crotale New Generation (NG).

La semaine dernière, un tir d’essai a été réalisé dans le cadre de la campagne annuelle, depuis le centre de la Direction générale de l’armement (DGA) de Biscarrosse, « envoyé à plus de 30 kilomètres au-dessus de l’océan ». Je suis toujours émerveillé par mon système », commente le commandant Gilles en regardant les modules de lancement et de conduite de tir positionnés en bout de piste sur la base aérienne de Mons. Le lendemain, vendredi 22 mars, soit J+11 dans l’exercice Volfa, promettait un rôle central à la section dans le scénario.

Objectifs de formation

Du 11 mars au 29 mars, l’exercice le plus important de l’année, avec 1 000 soldats mobilisés et plus de 50 avions venus de Grande-Bretagne, du Canada, d’Espagne, de Grèce et d’Italie, se joue « sur tous les champs de bataille où se déroulent les combats ». les forces aériennes et spatiales peuvent être engagées. C’est une campagne suivie au jour le jour », explique le capitaine Bertrand. Il est le « scénariste » du scénario qui intègre les objectifs d’entraînement de tous les pilotes de chasse, de transport, d’hélicoptère, commandos parachutistes et opérateurs sol-air. L’aviateur spécialisé dans le renseignement monte les exercices Volfa depuis 2020, leur assurant ainsi une continuité.


Le Capitaine Bertrand a imaginé le scénario de l’exercice Volfa 2024, le plus important chaque année pour l’Armée de l’Air et de l’Espace.

JL

Pour cette année, les rouges et les bleus s’affrontent sur les cartes de France et d’Espagne remarquées par des frontières fictives, avec deux pays opposés, deux États neutres, une zone annexée d’un État allié et 500 kilomètres de zone aérienne au-dessus de l’Atlantique. . « Je m’inspire aussi de l’actualité, de l’histoire et de la science-fiction. L’un des objectifs est que les forces adverses se retirent de Naboo », cite-t-il, tandis que l’un des belligérants est l’Empire et que l’un des pays neutres s’appelle Endor.

Et de détailler une des missions qui concernera le Mamba : « La base est attaquée par les « forces rouges ». Un système sol-air allié travaillera avec nous et avec les chasseurs bleus amis pour le défendre. » De quoi faire sourire s’il ne s’agissait finalement pas de préparer la guerre. «Le monde est une cocotte minute», rappelle bien plus sérieusement le chef d’orchestre de Volfa. Nous nous appuyons sur ce qui peut être le plus proche de la réalité. »

Échanges avec des écoliers

L’escadron de défense sol-air de 12.950 Tursan, rattaché à la base aérienne de Mont-de-Marsan, tire son nom du vignoble du sud du département et a pour ville sponsor Geaune, qui en est la capitale. « Cet hiver, alors que nous étions en opération en Roumanie, nous avons reçu du courrier des enfants de la ville, et nous avons répondu à tous », raconte le commandant Gilles, très soucieux d’entretenir les liens qui existent depuis plusieurs décennies. Les soldats de l’escadron se rendent également à toutes les cérémonies patriotiques de la ville.

 
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