à La Laigne, les premières démolitions ont commencé

à La Laigne, les premières démolitions ont commencé
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A La Laigne, village dévasté suite au séisme du 16 juin 2023, les premières démolitions de maisons ont débuté le 13 mars et il devrait y avoir de la poussière pendant quelques mois.

La maison d’Amélie Pidoux et de son compagnon Thibault sera la deuxième à tomber. Ils l’ont acquis en 2014 pour la naissance de leur deuxième enfant. Ils avaient également acquis la maison voisine (140 mètres carrés) sur leur terrain en 2021 ; Maison…

A La Laigne, village dévasté suite au séisme du 16 juin 2023, les premières démolitions de maisons ont débuté le 13 mars et il devrait y avoir de la poussière pendant quelques mois.

La maison d’Amélie Pidoux et de son compagnon Thibault sera la deuxième à tomber. Ils l’ont acquis en 2014 pour la naissance de leur deuxième enfant. Ils avaient également acquis la maison voisine (140 mètres carrés) sur leur terrain en 2021 ; maison qu’ils louaient depuis fin 2022. Côté assurance, si leur maison principale de 150 mètres carrés a été remboursée, ce n’est pas le cas de la seconde. «Nous avons couvert l’équivalent de 80 mètres carrés», explique Amélie Pidoux.

Le couple a décidé de reconstruire mais seulement une maison qui sera centrée sur les 680 mètres carrés de terrain. A ce jour, le couple et leurs deux enfants ont été relocalisés au hameau d’Angiré, sur la commune de Courçon, jusqu’en juillet prochain. « Cette maison appartient aux victimes de la tempête Xynthia (2010) et, au lendemain du tremblement de terre du 16 juin, ils ont annoncé qu’ils réservaient la maison aux sinistrés. Actuellement, les propriétaires font le tour du monde et reviennent en juillet 2024″, précise Amélie Pidoux avant d’ajouter : “C’est long, très long… Je sais, on n’arrête pas de le dire mais pour vivre… et pourtant, nous sommes les premiers à voir les dossiers avancer.

Détérioration avec la pluie

A La Laigne, ces deux maisons, ainsi que quatre autres dans le même quartier, sont donc en train d’être détruites ou sur le point de l’être. Le membre du collectif des sinistrés souligne : « L’expert du Nord-Pas-de-Calais venu en juin dernier a stipulé que la maison de nos locataires avait besoin d’être restaurée. Avec les fortes pluies d’octobre dernier, je lui ai envoyé des photos pour lui montrer l’état de dégradation et qu’une deuxième expertise était nécessaire, il ne fallait pas se cacher la face. Il est revenu et a déclaré la maison détruite. Structurés en trois parties, les blocs se démontent. Concernant la visite du Premier ministre, Gabriel Attal, à Cramchaban le 23 février, Amélie Pidoux a confié : « Je lui ai parlé du Faru (Fonds d’aide d’urgence au relogement) qui ne concernait que 30 familles relogées en mobil-home alors qu’il y en a 170 derrière. »

“Je suis assez contente de notre entretien car il a découvert des choses et j’ai l’impression que l’information revient”, souligne la victime. Je lui ai parlé aussi de la taxe d’aménagement qui n’est pas réclamée pour des reconstructions à l’identique, ce qui n’est pas le cas pour nous car nous aurons 120 m2 moins, et notre dossier est à l’étude. Je n’ai reçu aucune aide depuis septembre dernier, lorsque notre prêt pour notre maison principale a été liquidé, mais nous avons le prêt pour la deuxième maison. Ses enfants vivent mal la situation car ils refusent de quitter Laigne, une idée éventuellement discutée avec son compagnon. “Ils sont conscients qu’on ne retrouvera plus l’ambiance avec le quartier car on perd quatre d’entre eux, leurs terrains resteront nus.”

Les chantiers de démolition qui viennent à peine de démarrer sont visités la nuit pour récupérer les matériaux ; idem dans les maisons qui sont marquées des décrets. Matthieu Priez, président du Collectif sismique de La Laigne, a relayé l’information auprès des maires et de la préfecture.

 
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