[VIDÉO] Une vingtaine de jeunes Charentais prennent d’assaut le Parlement européen


Les jeunes ont pu découvrir l’hémicycle bruxellois. Benoît Biteau leur a expliqué la répartition des places, les traducteurs…

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Député, cela ne semble pas être une tâche facile, je leur laisse le soin.

« Et comment peut-on vous faire confiance quand on sait que 50 000 lobbyistes travaillent quotidiennement pour vous influencer ? » poursuit Kristie, 23 ans, en service civique sur l’eau et l’énergie après des études de droit. « Nous recevons chaque jour des centaines de mails de lobbyistes », confie Nathalie Loiseau. Nous écoutons certains acteurs liés aux sujets que nous traitons pour comprendre tous les enjeux, mais nous nous faisons ensuite notre propre opinion. Et nous rendons publiques toutes nos réunions», explique le député de 59 ans.


Une vingtaine de jeunes et trois élus charentais, Laurent Danède, Benoît Delatte et Jimmy Hentry.

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Conflit israélo-palestinien, éoliennes offshore, nucléaire, désintérêt pour le vote, accès inéquitable à certaines études supérieures, agriculture biologique, intégration des migrants… Au cours de leur visite de trois heures, les jeunes Charentais ont pu interroger directement Nathalie Loiseau, Benoît Biteau, député écologiste de Charente-Maritime, et Marie-Pierre Vedrenne, députée MoDem et présidente du groupe majoritaire au Parlement européen.


Avec Benoît Biteau, député écologiste, ils ont évoqué l’éolien offshore, la gestion de l’eau, le nucléaire…

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Depuis la mezzanine de l’hémicycle, Benoît Biteau leur a montré le siège où il est assis. “Ça va des partis les plus à gauche, jusqu’à là-bas, jusqu’à l’extrême droite”, montre-t-il. « Avant, nous étions 755 mais, depuis le Brexit, nous ne sommes plus que 705 et, après les élections de juin, nous serons 720. C’est assez rare qu’on vote ici, puisque l’essentiel se passe à Strasbourg, explique l’élu. Mais c’est ici, à Bruxelles, que se fait le gros du travail, en commission.»

Benoît Biteau, député écologiste de Charente-Maritime, a même participé à l'exercice de selfie avec Amira.


Benoît Biteau, député écologiste de Charente-Maritime, a même participé à l’exercice de selfie avec Amira.

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Les jeunes ont été impressionnés par l'hémicycle.


Les jeunes ont été impressionnés par l’hémicycle.

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Très intimidé mais heureux en même temps

Les députés ont également participé au jeu de l’entretien vidéo avec des jeunes du Centre d’information jeunesse (CIJ) d’Angoulême, en service civique sur les médias. « Avec ces vidéos, nous allons pouvoir les partager avec beaucoup d’autres jeunes. Et leur donner envie d’aller voter le 9 juin», explique Clément, 19 ans, de Saint-Michel.

Des députés européens, comme ici Marie-Pierre Vedrenne, issus de la majorité, ont participé à l'exercice d'entretien vidéo.


Des députés européens, comme ici Marie-Pierre Vedrenne, issus de la majorité, ont participé à l’exercice d’entretien vidéo.

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Les jambes de Kristie tremblaient lorsqu’elle interrogeait Marie-Pierre Vedrenne. “Ce n’est pas tous les jours qu’on interviewe un député européen, j’étais très intimidée mais tellement heureuse de pouvoir le faire en même temps”, souffle-t-elle soulagée à la fin de son échange sur le commerce, l’alimentation biologique et l’agriculture. “On a compris aussi qu’ils ne sont pas d’accord sur beaucoup de sujets mais qu’en discutant, ils arrivent à trouver des solutions communes”, ajoute Ségolène, 18 ans, d’Angoulême. “C’est dommage qu’on n’ait pas pu débattre davantage”, regrette Amira, 23 ans, qui affiche des idées politiques encore plus affirmées. « En discutant avec les députés, on comprend mieux comment fonctionne le Parlement, pourquoi tout prend autant de temps », estime Clément. Ça doit être tellement dur de réussir à trouver une loi qui puisse être acceptée par tous les pays, tous les partis, il faut tout le temps faire des compromis pour faire avancer un peu les choses. Cela ne semble vraiment pas être une tâche facile, je vais leur laisser le soin. Clément et les autres jeunes du CIJ et d’Uniscité Charente poursuivront l’aventure en avril, au Parlement de Strasbourg, avec d’autres jeunes dans leur sillage.

Un projet collaboratif, des jeunes aux commandes

Cette visite du Parlement européen s’inscrit dans le cadre d’un séjour de quatre jours à Bruxelles dont le programme a été entièrement organisé par sept jeunes du Centre d’information jeunesse et de l’association Uniscité d’Angoulême. «C’est le cœur du projet L’Europe commence ici», explique Mathieu Bégaudeau, responsable du service Europe directe au CIJ. Ce sont eux qui choisissent tout, jusqu’aux hébergements et aux restaurants. Nous supervisons et contrôlons le budget. Un budget financé par… l’Europe. « Nous avons sollicité des fonds Erasmus. » Mais ce séjour s’inscrit également dans une autre initiative, portée par tous les groupes d’action locale (GAL) de Charente et gérée par le PETR, le centre d’équilibre territorial et rural du Ruffécois, dont le président Laurent Danède était présent pour accompagner les jeunes. Ainsi que Benoît Delatte, président du pays Sud Charente et Jimmy Hentry, de la chambre des métiers. “C’est formidable de pouvoir discuter pendant quatre jours avec des élus locaux, cela les rend plus humains”, estime Margaux Rycx, 21 ans, étudiante en histoire et sciences politiques. Elle fait partie des quatre jeunes qui ont remporté le quiz lancé par le PETR et ont pu participer au séjour. « En échange, ils s’engagent à mettre en œuvre des actions sur le territoire », explique Anna Mignon, du PETR. Une des initiatives d’un programme mondial financé par les fonds Leader.

 
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