« Nous soutenons les entreprises qui s’engagent dans la création d’emplois » – Le Journal des Entreprises – .

« Nous soutenons les entreprises qui s’engagent dans la création d’emplois » – Le Journal des Entreprises – .
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Quelle est l’origine de Réseau Entreprendre et quel est le statut de son agence vendéenne que vous dirigez ?

L’association Réseau Entreprendre a été créée en 1986 par André Mulliez qui était le patron de Phildar dans le nord de la France. Il venait de licencier 600 personnes. Il ne voulait pas s’arrêter là et s’engageait à créer de l’emploi dans la région. Pour lui, comme pour notre association, la devise est « pour créer des emplois, créons des employeurs ». L’objet de notre association est d’accompagner les créateurs ou repreneurs d’entreprises pendant deux ans. Nous recevons environ 130 candidatures chaque année et nous en sélectionnons entre 15 et 40 par an. Notre association compte 300 adhérents, soit 250 patrons vendéens, et 50 bras droits exécutifs. Nous avons accueilli 60 nouveaux adhérents en 4 ans, ce qui nous place désormais au troisième rang national des 55 antennes de la Fédération Réseau Entreprendre en France. Elle est également présente dans 10 pays, pour un total de 130 implantations.

Quel type d’entrepreneurs accompagnez-vous en Vendée ?

Notre dernière promotion, celle de 2023, compte 37 lauréats, ce qui constitue un record. Ils viennent de démarrer leur accompagnement pour deux ans. 50% sont des créateurs d’entreprises, 50% sont des repreneurs. Ils viennent de tous les secteurs d’activité : industrie, numérique, agroalimentaire, composites, tourisme… Cela va de la création d’une start-up à la reprise d’une PME de 100 personnes. Une tendance de fond se dessine : de plus en plus de nos gagnants viennent en partenariat, à deux ou à trois. En Vendée, environ 7 000 entreprises sont créées par an, mais 4 000 sont des micro-entreprises. Ce n’est pas notre objectif, car nous soutenons les entreprises qui s’engagent à créer des emplois sur notre territoire, avec un minimum de 5 emplois créés en trois ans. Si un candidat ne répond pas à nos critères, nous ne le laissons pas en liberté. Nous leur conseillons de se tourner vers d’autres structures d’accompagnement, comme la CCI, Initiative, etc.

Un autre élément important pour le développement futur de l’entreprise est également le financement…

En effet. C’est le deuxième point clé de notre sélection pour le prêt d’honneur que nous accordons. Quelle est la contribution personnelle du candidat ? Là aussi, si la contribution est inférieure à 15 000 euros, nous réorientons le candidat vers d’autres structures. Le prêt d’honneur accordé équivaut à l’apport personnel, dans la limite d’un montant maximum de 50 000 euros. Pour accompagner un repreneur, il faut qu’il y ait au moins 8 salariés dans l’entreprise au moment de la reprise. S’ensuit des échanges et une rencontre. Nous souhaitons vraiment que les candidats expliquent qui ils sont et pourquoi ils viennent nous voir. L’idée est que le prêt d’honneur n’est pas la raison première, mais que l’intérêt pour le territoire leur tient à cœur. Puis, lorsqu’ils sont prêts, nos candidats se présentent au comité d’engagement, devant un jury composé d’une douzaine de chefs d’entreprise, qui sélectionnera ou non la candidature. Nous voulons montrer que nos entrepreneurs, nos membres, sont écoutés et que leur voix est reconnue et utile.

A quoi sert ce soutien ?

Cette phase de deux ans permet à l’entrepreneur de ne jamais se sentir seul, d’être accompagné par des personnes compétentes, bienveillantes et riches d’expérience. Le gagnant se sent écouté et trouve des réponses à ce qui l’inquiète. Il peut se livrer sans être jugé. C’est un moment important où il prend confiance en lui et renforce la qualité de son projet. Pour ceux qui s’associent, c’est le moment de vraiment se dire les choses, de partager leur vision, de décrire le rôle de chacun, bref d’y voir clair. Je dis souvent qu’avec nous nos gagnants grandissent, qu’ils acquièrent en quelques mois une maturité extraordinaire.

On imagine que le choix de l’accompagnateur est un choix important ?

Ces deux personnes se reverront tous les mois pendant deux ans. Ils forment entre eux un lien très fort. On choisit un patron qui est, entre guillemets, complémentaire aux défauts du futur leader. Autre possibilité : que notre guide ait connu les mêmes problèmes que notre gagnant. Le compagnon est quelqu’un qui est aux côtés du nouveau leader, qui ne fait pas à sa place, mais qui conseille, qui écoute, qui partage des moments difficiles ou des joies. Chaque mois, chacun rédige un bulletin météo pour dire comment ça se passe. S’il y a une alerte, comme un chiffre d’affaires qui ne décolle pas, nous pouvons réagir rapidement, apporter notre aide, tel un comptable, et définir un plan d’action. Une fois l’accompagnement réalisé, ils deviennent de futurs membres s’ils le souhaitent. Ce que l’on constate, c’est que les gagnants nouent également des liens entre eux, et forment ensuite un réseau de soutien. Dans quelques semaines, avec la promotion 2024, nous atteindrons les 300 lauréats depuis notre création en 2006.

 
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