l’essentiel
Le troisième ligne d’aile a été l’un des meilleurs joueurs du XV de France, ce samedi 16 mars à Lyon, lors de la victoire à l’arrivée face aux Anglais (33-31), dans le cadre de la 5ème et dernière journée du Tournoi des 6 Nations.
Dire que François Cros est un travailleur de l’ombre, un travailleur acharné, un homme indispensable aux différents rouages du système bleu est un euphémisme. Et si on avait vanté cette activité qui donne peu d’éclat mais qui vous assure un bâtiment défensif face aux Gallois, son score face aux Anglais ce samedi 16 mars au soir fut une sarabande, une symphonie dans tous les registres de la troisième position aile. .
Centreur le premier, dès l’entame du match et sur l’un des tout premiers ballons tricolores, le flanc toulousain a avancé de plusieurs mètres effaçant déjà deux défenseurs anglais.
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Tacler alors, s’il n’y avait aucun doute sur la capacité à abattre, ralentir, arrêter l’adversaire, il faut reconnaître que le soldat bleu l’a fait avec une rage et une constante particulièrement significative comme avec ce châtiment corporel infligé au corps de l’agitateur anglais Elliott Daly à la 9e minute.
Puis sautez quand il subtilise ce ballon à la 18e minute sur un lancer anglais de nos 40 mètres. Un vol qui fut le point de départ du premier essai français avec une percée de Fickou, puis un relais, une fausse passe et un numéro d’équilibriste de Léo Barré pour une conclusion de Nolann Le Garrec.
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Porter le ballon aussi, un domaine dans lequel on l’a peut-être un peu moins vu lors de ce Tournoi mais qu’il a remis au goût du jour avec une échappée magistrale à la 29e minute qui a failli déboucher sur un nouvel essai français. Ses stats intermédiaires à la pose en disent long sur l’activité du flanc : trois défenseurs battus, un centre, cinq plaquages réussis pour un seul échec.
Une seconde moitié à la mine
On l’a vu aussi souffrir un peu comme tous ses coéquipiers au retour des vestiaires où le quart d’heure d’euphorie des Anglais a fait des dégâts au tableau d’affichage et au corps français. Les Anglais en profitent pour inscrire deux essais.
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Il a ensuite dû, en pleine tempête, reprendre son travail quotidien au sein d’un pack entièrement et prématurément modifié par la noirceur d’un scénario qui semblait faire perdre le fil du match aux Bleus.
Le nombre de ballons français qu’il a récupérés au sol est incalculable autant qu’inestimable, et le scénario des derniers instants de ce France – Angleterre sonnait comme une juste récompense de tous les efforts fournis par l’un des meilleurs guerriers français.