les dépenses énergétiques mettent la France « au pied du mur », prévient Pierre Moscovici

les dépenses énergétiques mettent la France « au pied du mur », prévient Pierre Moscovici
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Par Le Figaro avec l’AFP

Publié
il y a 57 minutes

Pierre Moscovici lance une alerte sur la dette de la France.
DIMITAR DILKOFF / AFP

Le premier président de la Cour des comptes pointe du doigt les dispositifs de soutien aux ménages et aux entreprises lors de la récente crise énergétique, responsable de l’endettement de la France.

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a lancé vendredi une nouvelle alerte sur la dette de la France, aggravée selon lui par les mesures de soutien aux ménages et aux entreprises lors de la récente crise énergétique. “Nous sommes au pied du mur”s’est inquiété l’ancien ministre des Finances, lors d’une conférence de presse consacrée aux mesures exceptionnelles mises en place par le gouvernement pour protéger les consommateurs de la flambée des prix de l’énergie suite à l’offensive russe contre l’Ukraine en 2022.

Bouclier tarifaire sur l’électricité et le gaz, réduction sur le carburant, contrôles exceptionnels : “Nous avons fait du ‘quoi qu’il en coûte’ très largement, sans ciblage, nous avons fait plus que nos voisins et donc nous arrivons à une situation où nous ne pouvons plus nous endetter”a insisté Pierre Moscovici, trois jours après un premier coup de semonce dans le rapport public annuel de la Cour des comptes. « Les dépenses exceptionnelles s’accumulent dans le secteur de l’énergie (…) Si des solutions existent pour rendre la politique publique énergétique plus efficace, alors il faut les saisir. Nous devons reprendre le contrôle de nos finances publiques »» a plaidé le premier président.

La faute au « quoi qu’il en coûte »

Contrairement à la pandémie de Covid, au cours de laquelle la Cour a jugé justifiés les milliards d’euros de dépenses de l’État, l’inflation énergétique “n’est pas un phénomène existentiel que nous n’avons jamais rencontré”, il ajouta. LE “quoi qu’il en coûte” décidé par le gouvernement pendant la crise énergétique “pourrait être réfléchi plus que d’autres”il a jugé. « Autant nous avons complètement validé (le soutien du public pendant) le Covid, autant nous nous permettons quelques réflexions sur la crise énergétique et l’inflation »a conclu Pierre Moscovici.

Depuis la hausse des taux d’intérêt et au moment où la dette française dépasse 111% du produit intérieur brut (PIB), le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé à de nombreuses reprises la fin de “quoi qu’il en coûte”. Plus de 10 milliards d’euros de dépenses énergétiques ont ainsi été supprimés par le gouvernement entre 2023 et 2024, le bouclier sur les prix du gaz a disparu à l’été 2023 et celui sur les prix de l’électricité doit désormais disparaître. ici à la fin de l’année. Dans un rapport publié vendredi, la Cour des comptes évalue la facture nette des mesures de soutien à la consommation déployées par l’État à 36 milliards d’euros entre 2021 et 2024.

 
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