La mort de la petite Louna, en mars 2017 des suites du syndrome du bébé secoué, n’a pu être provoquée que par son père, a estimé jeudi 14 mars 2024, devant la cour d’assises de Paris, le représentant du parquet, qui a requis sept ans de prison. prison contre lui et a par conséquent proposé l’acquittement de son coaccusé, le grand-père du bébé.
Depuis lundi, les jurés doivent déterminer qui, le père ou le grand-père, a commis les violences mortelles sur le nourrisson.
Personne n’a avoué
Son père et son grand-père (qui hébergeait le couple et l’enfant chez lui) sont les seuls majeurs à avoir été en présence de Louna le soir du 27 février 2017, avant que la mère ne donne l’alerte vers 22 h 40. Au fil des débats, les deux hommes n’ont cessé d’affirmer leur innocence, malgré les nombreuses tentatives du président pour faire avouer l’un ou l’autre.
« Nous espérions tous que la vérité nous serait dite » soupire l’avocate générale, Annabelle Philippe, qui dit néanmoins s’être forgée une “croyance” lors du procès, celle de l’innocence du grand-père.
Selon les enquêteurs, il n’a pu commettre les violences que sur une durée extrêmement courte (environ deux minutes), alors qu’il revenait tout juste du travail, que les parents étaient présents dans la pièce adjacente, et que Louna ne pleurait pas. L’accusé n’avait donc aucune raison de lui en vouloir, a-t-elle observé.
Les avocats de la défense doivent plaider leur cause ce vendredi
Or, “Si ce n’est pas l’un, c’est l’autre.” C’est ce que vous demandent de dire les éléments objectifs du dossier », a martelé le magistrat à l’attention du jury, rappelant que le geste fatal de secousse avait eu lieu selon les expertises entre 17h45 et 22h40, et que le père avait justement été seul avec sa fille ce jour-là entre 17h45 et 22h40. :45h et 22h36
Le père a certainement été décrit par tous les acteurs de cette affaire comme un « papa poule, aimant, présent, impliqué », et personne n’a signalé de violence de sa part, a-t-elle concédé. Mais il travaillait beaucoup et était fatigué, d’autant plus qu’il avait récemment eu une crise d’épilepsie. Le procureur a estimé qu’on peut « imaginez et comprenez parfaitement qu’une telle fatigue puisse conduire à un acte de violence volontaire et impulsive.
Au-delà des faits, “il y a un déni, et le fait d’avoir laissé accuser son père, c’est difficile à comprendre”, elle a observé. Il arrive que certains accusés “s’auto-persuader” de ne pas avoir commis les actes parce qu’ils sont tellement “insupportable” que confesser conduirait à « effondrement de la personnalité », elle a élaboré.
Les avocats de la défense devraient présenter leurs arguments vendredi matin. Le jury se retirera ensuite pour délibérer.