SAINT-ANDRÉ-DE-ROQUEPERTUIS Dix-sept délégations retirées au maire

SAINT-ANDRÉ-DE-ROQUEPERTUIS Dix-sept délégations retirées au maire
Descriptive text here

Ce mercredi soir, le conseil municipal du village de Saint-André-de-Roquepertuis s’est réuni dans une ambiance tendue. La maire, Fabienne Michel, minoritaire à l’assemblée, s’est vu retirer toutes ses délégations.

Une décision prise par 10 voix contre 5. »Ce sont les seules armes dont nous disposons. C’est quelqu’un qui n’accepte pas le dialogue», témoigne la députée Marie-José Bazin, parlant de la maire de Saint-André-de-Roquepertuis, Fabienne Michel. La première magistrate est minoritaire au sein de son conseil municipal suite aux dernières élections partielles de 2023. Depuis, la cohabitation est difficile. La frange de l’opposition est devenue majoritaire et a remporté les vice-présidents, bien qu’elle ne dispose pas de délégation.

| Lire aussi : SAINT-ANDRÉ-DE-ROQUEPERTUIS Cinq nouveaux élus changent la majorité du conseil municipal

Sans 17 délégations, ce sera plus difficile à manœuvrer pour Fabienne Michel, qui devra désormais passer par la case conseil municipal pour presque tout. Même des parcelles de cimetière. Elle déplore : «Ces délégations sont destinées à faciliter la gestion quotidienne de la commune. En me les retirant, ils gênent considérablement son bon fonctionnement. Chaque fois que quelque chose se présente, nous devrons tenir un conseil municipal ou, nous en aurons un tous les trois mois avec un grand ordre du jour et en attente de délibérations.

Fabienne Michel s’attendait à ce que toutes ses délégations se retirent. Selon elle, le groupe qui lui est opposé ne digère pas le fait qu’elle n’ait donné aucune délégation aux députés. “Pour qu’un maire donne des délégations à un adjoint, il faut qu’il ait 1 000 % de confiance. De plus, le maire n’a pas à justifier l’attribution ou la suppression de délégations.», insiste-t-elle. L’autre événement qui a mis le feu aux poudres, selon elle, a été le projet de parc municipal. Malgré la forte opposition de l’autre groupe majoritaire, le maire a décidé de le poursuivre. Le contexte est à ses yeux favorable : «Les subventions étaient là. La part d’autofinancement de la commune est inférieure à 30 000 € sur un projet de 64 000 €. On peut le faire dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Etat a débloqué des fonds.» Le premier magistrat souhaite également proposer du matériel pour les enfants du village et les familles qui viennent en vacances l’été.

| Lire aussi : FAIT DU JOUR À Saint-André-de-Roquepertuis, le projet discord city-park

Lors du conseil de ce mercredi soir, le groupe opposé au maire a également souhaité revenir sur la gestion de l’épisode des crues de la Cèze dimanche. Plusieurs habitants du quartier Courau ont été inondés. “Ils n’ont pas été prévenus. Un message a été envoyé à Facebook mais tout le monde n’est pas sur ce réseau social», souligne Marie-José Bazin. Elle ajoute: “On nous a reproché (sur le camp en face de Fabienne Michel, NDLR) de ne pas être là. Mais nous n’avons pas été appelés. Nous ne pouvons pas lui parler. Les gens qui nous demandaient de l’aide, nous allions quand même les voir.»

Quant à Fabienne Michel, elle estime «avoir fait le travail« Elle a reçu un premier message d’alerte à 5h25 dimanche matin. L’eau était déjà là. Elle a érigé les barrières et est allée voir les victimes.Je les ai aidés avec la déclaration de catastrophe naturelle. J’ai fait le lien entre les services de l’Agglomération pour que les sinistrés puissent vider leur maison dans les déchetteries. J’ai même appelé à l’aide pour le nettoyage“, elle dit. Dans cette ambiance à couteaux tirés, le vote du budget communal sera-t-il adopté ? Rien n’est moins sûr, réponse au prochain conseil municipal.

| Lire aussi : GARD RHODANIEN Après la crue de la Cèze, l’heure est au nettoyage

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Ouverture d’une enquête suite à la plainte de Nanouchka Louis, conseillère municipale du Gosier
NEXT Les murmures de lundi : les adieux prodigieux d’Eric Frechon au Bristol, Benjamin Collombat au Château de Courcelles, les Gautier et leur Auberge de la Give, les nouveaux Relais & Châteaux de Drisco à Tel Aviv et l’ascension de Tomer Tal, les débuts de Philippe Mille nouvelle façon