La justice accuse Benoit Thomé d’avoir repris l’entretien avec un défenseur de la zoophilie [un texte anonyme à l’origine] en révélant l’identité et l’adresse de ce dernier. Le militant était poursuivi pour « mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle », un nouveau délit créé après l’assassinat de Samuel Paty.
La rédaction vous conseille
A l’audience, le président d’Animal Cross a souligné “la valeur informative” de la publication, estimant que la zoophilie, une pratique criminelle, était “impossible à concevoir pour de nombreuses personnes”. Il espérait également pousser l’individu dénoncé à cesser ses actes.
Une publication avec « 50 vues »
Benoit Thomé avait également indiqué que le risque était limité, la publication en question n’ayant eu que « 50 vues », et « sans commune mesure » avec « le drame de Samuel Paty » avait ajouté son avocate Me Hélène Thouy.
L’homme visé, qui avait obtenu la suppression de ses coordonnées dans les trois jours, a néanmoins expliqué que les faits lui avaient provoqué une « grande dépression » et une « peur » permanente d’être agressé.
Quatre mois de prison avec sursis et 5 000 € d’amende ont été requis. La décision a été réservée par le tribunal. Elle a été rendue ce lundi 11 mars : le président d’Animal Cross a été libéré.
#Français