la société Trenitalia, rivale de la SNCF, va se lancer sur le TGV Paris-Strasbourg, avec un centre de maintenance près de Reims

la société Trenitalia, rivale de la SNCF, va se lancer sur le TGV Paris-Strasbourg, avec un centre de maintenance près de Reims
la société Trenitalia, rivale de la SNCF, va se lancer sur le TGV Paris-Strasbourg, avec un centre de maintenance près de Reims

Trenitalia envisage fortement de lancer une nouvelle offre, concurrente de celle de la SNCF sur la ligne TGV entre Paris et Strasbourg. Les discussions sont très avancées. La ville de Bezannes dans la Marne devrait être le centre névralgique du projet.

La concurrence ferroviaire va bientôt connaître un nouvel épisode. Cela fait deux ans que la compagnie italienne Trenitalia lançait sa ligne entre Lyon et Paris avec « ses flèches rouges », la Frecciarossa. Les tarifs restent (encore) attractifs par rapport à son concurrent la SNCF. La compagnie italienne propose cinq allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon à bord de ses trains à grande vitesse.

Mais selon les informations de 3 Champagne-Ardenne, l’entreprise italienne va poursuivre son développement en France, via la région Grand Est. Elle a jeté son dévolu sur la ligne Paris-Strasbourg. Le projet est bien ficelé, les dirigeants italiens étaient déjà venus dans la Marne il y a deux ans. Et il semble que les discussions soient sur le point d’aboutir, la signature avec SNCF Réseau, qui gère les voies, est même imminente, confirment les élus de Champagne-Ardenne.

L’objectif de Trenitalia serait de faire circuler près d’un train par heure entre Paris et Strasbourg. Actuellement le TGV met 1h50 entre les deux villes. Avec le projet italien, la Frecciarossa prendrait un quart d’heure de plus car elle s’arrêterait systématiquement à toutes les gares principales de la ligne. Le tout à un prix imbattable ! Il vous en coûtera par exemple 10 euros pour voyager entre Paris et Reims. Un prix d’appel qui pourrait évoluer dans le temps.

Autre bonne nouvelle pour l’emploi dans la Marne : Trenitalia aurait choisi la ville de Bezannes pour implanter son centre de maintenance en 2027, à proximité de la gare TGV de Champagne. Un site moins saturé que Paris et Strasbourg. C’est donc ici que seraient garées les « flèches rouges » pour leur entretien. Ainsi, une centaine d’emplois sont attendus. Le centre de maintenance serait situé le long de la voie. C’est également à Bezannes que les conducteurs de train effectueraient leur changement de service.

La ville de Bezannes connaît une croissance démographique. 2015 : 1522 habitants. 2021 : 4011 habitants. En quelques années seulement, la ville est devenue « the place to be » le lieu où il fait bon vivre dans la Marne. Du village de 563 habitants en 1968, émerge la 16ème commune de la Marne. La gare TGV qui met Bezannes à 30 minutes de Roissy-Charles-de-Gaulle, la construction de la polyclinique de Courlancy et d’autres grands groupes ont largement contribué au développement de la ville.

L’information n’a pas été une surprise dans le milieu ferroviaire. Comme l’explique Gilles Dansart, journaliste et directeur de mobilettres, média spécialiste de l’information sur les transports : « Nous nous attendions à ce que l’entreprise italienne choisisse un nouveau site. Elle choisit donc la route vers l’est. Il s’agit d’une décision importante pour le développement ferroviaire en France. Ce qui est décisif pour Trenitalia, c’est de pouvoir disposer d’un centre de maintenance, où elle peut effectuer les réparations et l’entretien lourd de ses trains.

La situation dans la Marne est très importante. « L’entreprise a trouvé un espace près de Reims où elle pourra construire des ateliers et développer ses activités » ajoute Gilles Dansart. « On peut aussi penser que la proximité de Paris a pesé dans la décision, Trenitalia pourra faire venir ses trains depuis l’axe Paris-Lyon.

Nous verrons également quelle stratégie tarifaire l’opérateur mettra en place avec des rames plus nombreuses et mieux remplies. La stratégie est probablement d’attirer les navetteurs, les gens prennent le train pour aller travailler.»

« En Italie notamment, l’ouverture à la concurrence a permis de rendre les trains plus confortable et plus moderne, avec une haute qualité de service à bord, tout en réduisant prix aux voyageurs : l’ouverture à la concurrence a fortement amélioré l’image du transport ferroviaire dans la péninsule », selon l’AFRA, l’association ferroviaire française.

 
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