Jean Thouvenin, dernier vétéran meusien de la Libération, recevra sa Légion d’honneur

Jean Thouvenin, dernier vétéran meusien de la Libération, recevra sa Légion d’honneur
Jean Thouvenin, dernier vétéran meusien de la Libération, recevra sa Légion d’honneur

Par

Valentin Exantus

Publié le

22 novembre 2024 à 11h57

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A l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération de Strasbourg, ce samedi 23 novembre, Jean Thouvenin98 ans, dernier vétéran de la Meuse à la Libération sera décoré de la Légion d’honneur par le président Emmanuel Macron, révèle L’Est Républicain.

Un parcours exceptionnel salué par la République

Jean Thouvenin fait partie des quatre vétérans qui seront décorés ce samedi par le président de la République. “Je ne m’y attendais plus”a-t-il confié, ému à nos confrères, avant d’ajouter : « C’est une reconnaissance importante à mes yeux et pour tous ceux qui ont combattu à mes côtés. »

Malgré son âge avancé, sa mémoire reste vive. En novembre 1944, à peine adulte, Jean Thouvenin quitte sa Meuse natale pour rejoindre la 1ère Armée française sous le commandement du général de Lattre de Tassigny. Affecté au 431e bataillon médical, il participe à la campagne d’Alsace et à des combats particulièrement éprouvants dans la région de Colmar.

« Les plus grandes pertes ont eu lieu à Jebsheim. Trois jours et trois nuits de combats acharnés pour reconquérir le village », se souvient-il. Chargé de porter secours aux blessés, il avoue avec émotion : « On a récupéré les blessés, pas les morts… on n’a pas eu le temps. »

“Ça a été long, mais je l’ai fait pour mon pays”

Après la Libération, son engagement se poursuit. Initialement prévu pour un débarquement au Japon, il fut redirigé vers l’Indochine après la fin de la guerre du Pacifique.

Au sein du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (CEFEO), il passe 27 mois loin de chez lui, une expérience marquante qu’il résume ainsi : « C’était long, mais je l’ai fait pour mon pays. »

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De retour en en 1948, il débute une carrière à la SNCF et devient un témoin actif de la mémoire de la guerre. “La paix est un bien précieux», aime-t-il rappeler aux étudiants qu’il rencontre pour transmettre son histoire.

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