l’essentiel
Un employé de 54 ans d’une boulangerie de Sarrancolin (Hautes-Pyrénées), dont le pronostic vital est toujours engagé, a été tabassé dans la nuit du 22 au 23 décembre sur son lieu de travail. Les règlements de compte autour de la drogue sont la voie privilégiée par les enquêteurs de la gendarmerie.
La victime, âgée de 54 ans, est toujours entre la vie et la mort. Dans la nuit du 22 au 23 décembre, le propriétaire d’une boulangerie à Sarrancolin fait une terrible découverte. Alors qu’il se rendait aux laboratoires de son entreprise vers 4 heures du matin, il a trouvé son employé au sol, inconscient, visiblement battu.
Etrange coïncidence ? Quelques secondes plus tôt, le chef d’entreprise a aperçu un véhicule quitter les lieux à grande vitesse en direction de Lannemezan. Une information précieuse, qu’il a immédiatement communiquée aux gendarmes de Vignec mobilisés sur place dès l’alerte donnée aux secours.
Gravement blessé, l’employé de la boulangerie a été pris en charge par une équipe médicale du Samu, qui a pris la décision de le transporter par voie aérienne à l’hôpital Purpan de Toulouse. Malheureusement, les conditions météorologiques n’étaient pas favorables et l’hélicoptère Samu 31 n’a pas pu décoller. C’est donc par la route que la victime a été évacuée avec un pronostic vital engagé.
Recherché, l’auteur se trahit
Dans le même temps, des enquêtes ont commencé. Recherche du véhicule suspect à l’aide du signalement précis fourni par le propriétaire de la boulangerie, enregistrement de traces et indices sur les lieux de l’attaque, analyse de la ligne téléphonique de la victime… renfort de la brigade de recherche de Bagnères-de-Bigorre, de la brigade de Lannemezan ainsi que la Section de Recherche de Toulouse ont été sollicités. Mais lors de la fouille du sac de l’employé, du cannabis, de la cocaïne et une balance de précision ont été découverts. De quoi orienter la police sur la piste d’un règlement de comptes à base de drogue.
Une intuition vite renforcée par un rebondissement majeur. Dans la matinée, un homme s’est présenté spontanément à la brigade de Lannemezan et s’est déclaré l’auteur de l’attaque.
Une dette mobile
« Les faits auraient été commis en raison d’une dette, sur fond de consommation de drogue des deux protagonistes », indique la procureure de Tarbes, Bérengère Prud’homme.
Toutefois, l’homme placé en garde à vue n’a pu être entendu que brièvement par les forces de l’ordre. Souffrant d’une pathologie psychiatrique, il a dû être hospitalisé dans une unité spécialisée suite à son entretien avec un psychiatre. En revanche, les investigations en cours ont pu démontrer que les deux hommes se voyaient régulièrement, et que la victime aurait contracté une dette auprès de son agresseur. Tous deux seraient des consommateurs réguliers de stupéfiants.
A ce jour, l’employé de la boulangerie reste hospitalisé à l’hôpital Purpan de Toulouse.