Un “pionnier” de la douance visé par cinq chefs d’accusation – .

Un “pionnier” de la douance visé par cinq chefs d’accusation – .
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La neuropsychologue Marianne Bélanger, fondatrice de la première clinique québécoise à se concentrer exclusivement sur la douance et la double exception au Québec et figure bien connue dans le domaine, fait face à cinq chefs d’infraction disciplinaire de l’Ordre des psychologues en lien avec des évaluations neuropsychologiques qu’elle a effectuées sur enfants.


Publié à 1:38

Mis à jour à 5h00

Les faits allégués se seraient déroulés à Saint-Lambert et à Montréal entre juin 2017 et avril 2019. Dans le cadre d’un rapport d’évaluation en neuropsychologie, elle aurait « omis d’exercer sa profession selon les règles de l’art en psychologie, notamment dans le l’application des ‘tests limites’ ». Aucun autre détail ne peut être divulgué par le Conseil de discipline de l’Ordre à ce stade.

En entretien à La presseMmoi Bélanger affirme que le processus disciplinaire en cours a, selon elle, été « personnalisé », entre autres parce qu’elle est très exposée aux médias et qu’elle est une « pionnière » dans son domaine, mais surtout reflète le débat professionnel qui est actuellement en cours sur l’évaluation de la douance au Québec.

En obtenant un diagnostic de douance, un enfant peut avoir accès à des mesures spécifiques à l’école, à des classes spécialisées ou à un plan d’intervention.

Environ 25 000 enfants d’âge scolaire sont considérés comme surdoués ou à «haut potentiel» au Québec, selon le site Naître et grandi.

En 2020, les neuropsychologues Marie-Claude Guay, Marie-Josée Caron, Julie Duval et Elodie Authier ont présenté une formation accréditée par l’Ordre des psychologues du Québec intitulée « Surdouance, il est temps de remettre les pendules à l’heure ». heure “.

Dans un article publié dans Le soleil à ce sujet, M.moi Guay a expliqué qu'”actuellement, le problème que nous constatons, c’est qu’il y a beaucoup d’enfants qui sont identifiés comme des enfants doués alors qu’ils ont un potentiel intellectuel tout à fait normal”. Et que chez certains enfants qu’elle réévalue parce qu’ils ont encore des difficultés scolaires des années après avoir reçu un diagnostic de surdouance, elle découvre un tout autre diagnostic. Comme la dyslexie. “Entre-temps, les enfants ont été privés, par exemple, de services d’aide à la lecture ou à l’écriture”, a déclaré Mme.moi Guy à Soleil.

de quoi on parle

Dans un texte sur « l’évaluation de la surdouance intellectuelle » publié en juin 2021, la directrice de la qualité et du développement de la pratique à l’Ordre des psychologues du Québec, Isabelle Marleau, indique que « la personne surdouée intellectuellement est celle qui obtient un score largement supérieur au QI ». essais [quotient intellectuel] ce qui signifie un résultat de 130 ou plus. Les personnes ayant une « double exceptionnalité », c’est-à-dire celles atteintes d’un surdouement et d’un autre trouble neurodéveloppemental comme le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), doivent également répondre à ce critère, selon Mme.moi Marleau.

La psychologue Stéphanie Deslauriers, qui siège au comité scientifique de l’Association québécoise pour la douance (AQD), explique qu’il existe différents tests dans un test de quotient intellectuel (QI). « Certains mesurent les compétences linguistiques, les connaissances, le raisonnement non verbal… », énumère-t-elle. Pour chacune de ces épreuves, des critères de réussite sont établis. Par exemple, il se peut qu’après trois échecs consécutifs, le test soit terminé. “C’est à partir de ces mesures qu’on va évaluer le QI”, dit Mmoi Deslauriers.

Lors du test d’évaluation du QI, les psychologues et les neuropsychologues peuvent également utiliser des “tests de limites”. C’est-à-dire qu’ils peuvent aller « au-delà » des critères du test et donner plus de temps pour répondre aux questions ou accorder certaines chances d’aller plus loin dans les questions, entre autres.

Le test des limites va au-delà des limites normales du test pour mieux comprendre le fonctionnement de la personne et mieux cibler l’intervention. […] Cependant, cela ne doit pas être pris en compte dans le calcul du QI.

Stéphanie Deslauriers, psychologue qui siège au comité scientifique de l’Association québécoise pour la douance

Mmoi Deslauriers précise que l’AQD ne se positionne pas dans le cas du dossier disciplinaire en cours.

Visage célèbre

Marianne Bélanger est bien connue dans la communauté douée du Québec. Dans une interview, elle explique être devenue, sans l’avoir prévu, une « pionnière » dans le domaine en province et avoir contribué à faire sortir le sujet de l’obscurité.

Elle a cofondé la Clinique intégrée de développement de la douance et du talent ainsi que l’Association québécoise pour la douance. Elle donne plusieurs conférences. Elle est également l’auteur du livre Surdon : comprendre le haut potentiel intellectuel et créatif. En 2020, le ministère de l’Éducation a publié le programme « Agir pour favoriser la réussite éducative des élèves doués ». Deux publications de M.moi Bélanger sont répertoriés dans les références.

Mmoi Bélanger a donné plusieurs entrevues au cours des dernières années dans divers médias au sujet de la douance. Elle a dit à quelques reprises qu’elle avait elle-même reçu un diagnostic de “double exceptionnalité”, un domaine dans lequel Mme.moi Bélanger dit de se spécialiser.

Enquête constante

La neuropsychologue explique qu’elle fait l’objet d’une “enquête constante” par son ordre professionnel depuis quatre ans. Elle raconte qu’à plusieurs reprises l’Ordre l’a « interrogée sur [ses] méthodes d’évaluation ». Les plaintes provenaient d’autres neuropsychologues qui estimaient que les méthodes d’évaluation de Mmoi Bélanger n’étaient « pas scientifiquement valides parce que[elle conclut] à une double exception quand il y a un QI inférieur à 130 », explique-t-elle.

Pour moimoi Bélanger, ses collègues n’ont “pas tort de penser cela”. “Gifted est un QI supérieur à 130. Cela en fait partie. Nous le savons. Mais il n’y a pas que ça maintenant », dit-elle, disant se baser sur la littérature scientifique. Elle soutient également que la double exception n’a pas les mêmes particularités que la douance.

Mmoi Bélanger explique que les connaissances dans le domaine de la douance ont évolué à une vitesse vertigineuse au cours des dernières années. Elle estime que les questions sur les méthodes et les façons de faire sont « normales ». Mais elle est attristée de voir que “ceux qui paient le prix” de tout ce débat sont “les enfants et les familles qui reçoivent des messages mitigés”.

Pour moimoi Bélanger, le débat qui aura lieu devant le conseil de discipline aura ce bon point : « Il fallait qu’on ait cette discussion. Elle croit que, peu importe l’issue de son audience disciplinaire, il est important de « reconstruire une expertise en surdouance et construire une expertise en double exceptionnalité » au Québec. L’audition de M.moi Bélanger devant son conseil de discipline se poursuivra en juin.

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