Rentrée littéraire hivernale à l’école et en famille : critiques de « Patronyme » de Vanessa Springora et « Cui-Cui » de Juliet Drouar

Rentrée littéraire hivernale à l’école et en famille : critiques de « Patronyme » de Vanessa Springora et « Cui-Cui » de Juliet Drouar
Rentrée littéraire hivernale à l’école et en famille : critiques de « Patronyme » de Vanessa Springora et « Cui-Cui » de Juliet Drouar

Loin de la famille – un mot qu’elle écrit souvent, un drôle de lapsus, sans « m » –, c’est là que Blandine Rinkel reste tant bien que mal. Loin de ce défaut donc qui suce, craque, voire écrase.

L’écrivaine en prend pour preuve tous ces textes de Maggie Nelson, Nastassja Martin, Édouard Louis, entre autres auteurs experts en sauts dans le vide, qu’elle commente ici en fine érudite et qui sont comme des viatiques pour une vie sans filets – ou du moins sans trop de chaînes.

Rinkel se souvient alors, elle qui est aussi musicienne, de ses folles tournées et de ses soirées techno, prône les bains de mer en hiver, installe la surprise, la tangente, les équilibres précaires, comme des remparts contre l’étouffement de la maison – celle où elle grandi n’avait pas l’air tout rose.

Parfois, l’opposition qu’elle dessine entre famille et liberté peut paraître schématique – n’existe-t-il pas, aussi, des manières libres et non normatives de fonder une famille ? – mais le ton du livre, ce « tout plutôt que de s’incruster », prévaut, recelant bien des vertus vivifiantes.

Éd. Stock, 20 €. Sortie le 15 janvier.


 
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